Vous souhaitez prendre l’avion, mais vous devez prendre des médicaments ?
Selon si vous transportez des gélules ou un sirop, dans un bagage à main ou en soute, différentes règles s’appliquent.
Il est important de se renseigner sur les molécules interdites à l’étranger, car les médicaments autorisés en France ne le sont pas toujours ailleurs.
Voyager alors qu’on est sous traitement peut relever du véritable parcours du combattant. Entre médicaments autorisés en France, mais interdits à l’étranger, produits liquides contrôlés à l’embarquement, ou encore risque d’altération des prescriptions lors des vols, de nombreuses précautions sont à prendre lorsque l’on effectue un voyage et que l’on a besoin de prendre des médicaments. Quelles sont les informations pratiques à connaître avant de prendre l’avion ? Comment organiser un vol international lorsque l’on a des médicaments dans sa valise ? Petit guide.
Médicaments solides ou liquides : les règles diffèrent
Si le transport de médicaments solides (gélules et comprimés) dans des bagages à main en cabine est autorisé sans limite particulière, sachez que celui des médicaments liquides est soumis à un protocole bien plus strict. Bien que les différentes compagnies conseillent de toujours vous munir d’une ordonnance au cas où, elle n’est pas obligatoire pour le transport de vos plaquettes.
À l’inverse, si vous êtes en possession d’un sirop ou de gouttes, les personnels de sécurité des aéroports pourront vous demander de fournir un certificat médical lors des phases de vérification. Petite astuce : n’hésitez pas à demander à votre médecin de traduire votre ordonnance en anglais, cela facilitera les contrôles et vous fera gagner un temps considérable. De plus, la quantité des traitements liquides dépend de la durée du séjour et du voyage, que ce soit pour le vol aller ou pour le retour. Attention ! Ces contrôles peuvent prendre du temps : veillez donc à arriver suffisamment en avance à l’aéroport si vous êtes en possession de médicaments liquides. Enfin, si vous devez prendre vos prescriptions pendant le vol, n’oubliez pas de transposer vos heures de prises en fonction du décalage horaire, ce que votre médecin pourra vous indiquer en cas de doute en suivant la DCI (dénomination commune internationale).
Le cas des médicaments en soute
Lorsque vous décidez de mettre vos médicaments en soute, les mêmes règles s’appliquent en étant même plus souples au sujet des liquides, puisque vous n’y aurez pas accès durant le vol. La seule précaution supplémentaire que vous devrez prendre concerne la conservation de vos médicaments, car ces derniers peuvent être altérés durant votre voyage. Températures, pression ou simple mauvais traitement des valises sont autant d’éléments qui pourront rendre vos prescriptions inutilisables. Veillez donc à bien vous renseigner sur la nature de vos médicaments et les éléments de fluctuation liés au vol pour savoir si leur prise devient risquée à l’atterrissage. De plus, conservez vos ordonnances (qui ne doivent pas être manuscrites, mais bien tapées à l’ordinateur), notices et emballages afin de faciliter les contrôles douaniers et éviter toute confusion entre médicaments et stupéfiants.
Attention aux médicaments interdits à l’étranger !
À chaque pays, sa réglementation. Alors qu’au sein de l’espace Schengen, les règles ne changent pas et sont simplement appliquées de façon plus ou moins sévère, d’autres pays interdisent le voyage de certaines substances. Ainsi, oubliez vos Nurofen, Actifed ou Humex si vous vous rendez au Japon : les médicaments à base de pseudoéphédrine sont prohibés. Du côté du Moyen-Orient, la codéine est considérée comme un stupéfiant tandis que les somnifères sont illégaux du côté de l’Indonésie. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).