HISTOIRE – Un « devoir personnel » de mémoire, gravé dans le dos. Un Clermontois s’est fait tatouer en public le portrait de ses arrière-grands-pères Poilus, une façon à lui de commémorer l’Armistice du 11 novembre 1918. « Les Poilus, on n’en n’a plus », regrette Maxime Fraisse, 42 ans, joint ce lundi par l’AFP après cet « hommage » à ses deux ancêtres. « Il ne faut pas les oublier, il faut continuer d’en parler », insiste-t-il.
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À 8H00, face à une statue d’un Poilu dans le centre de Clermont-Ferrand, ce photographe a offert son dos au tatoueur Olivier Poinsignon, artiste réputé en Auvergne, pour qu’y soient gravés les visages de Kléber et Albert. « Les ancrer dans ma peau, c’est vraiment conserver cette mémoire », assure-t-il, évoquant un « hommage personnel » mais aussi « à tous les Poilus ».
Engagés pour la France lors de la Première guerre mondiale, l’un fut prisonnier en Allemagne, l’autre victime du gaz « moutarde » sur le front en Belgique. Il n’y sont pas morts, mais « je suis fier de me dire qu’ils ont participé à quelque chose de grand », confie Maxime Fraisse.
En novembre 2019, il retrouve deux photographies de ses aïeux au fond d’une valise. Deux hommes incarnant de parfaits exemples pour expliquer la guerre de 14-18 à son jeune fils, dit-il, et « c’est là où ça a fait tilt ».
Sur son dos, les visages de Kléber et Albert ont toutefois un peu changé. Ils ont été redessinés par son tatoueur. Les traits sont simples, schématiques, artistiques. « Il fallait un dessin assez rapide. L’idée, c’était de ne pas du tout gêner la commémoration devant le monument aux morts » prévue dans la matinée, indique-t-il. Le travail a duré 1H30. « Des petites douleurs, ridicules comparées à ce qu’ils ont vécu, eux. »
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