Pavel Durov, PDG de Telegram, a été mis en examen ce mercredi soir par la justice française.
Placé sous contrôle judiciaire, il n’a pas le droit de quitter la France.
Les juges d’instruction lui reprochent des manquements dans la gestion de la célèbre messagerie cryptée.
Pavel Durov, le fondateur de la messagerie cryptée Telegram, a été mis en examen ce mercredi soir pour « l’ensemble des infractions » pour lesquelles il est soupçonné. Au terme de son audition devant deux juges d’instruction cet après-midi, il a été placé sous contrôle judiciaire. Il a notamment interdiction de quitter le territoire français, a annoncé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.
Le milliardaire franco-russe, qui a fondé Telegram en 2013, doit également verser à la justice une caution de cinq millions d’euros et il doit se rendre dans un commissariat deux fois par semaine. Ce lourd contrôle judiciaire lui permet de ne pas être placé en détention provisoire et de ressortir libre.
Des accusations de trafic de stupéfiants et de détention d’images pédopornographiques
Pavel Durov a été interpellé samedi soir à l’aéroport du Bourget, près de Paris, à sa descente d’un avion en provenance de Bakou en Azerbaïdjan et alors qu’un mandat de recherche avait été délivré à son encontre. Il a passé quatre jours en garde à vue, avant d’être déféré ce mercredi devant les juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris. Il est reproché au PDG de Telegram plusieurs faits relevant de la criminalité organisée, comme « la complicité d’administration d’une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite », « le blanchiment de crimes ou délits en bande organisée », « du trafic de stupéfiants » et « la diffusion d’images pédopornographiques ».
Telegram a déjà rejeté en bloc toutes ces accusations. Les investigations sont confiées au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) et à l’Office national anti-fraude (Onaf). L’homme de 39 ans encourt dix ans d’emprisonnement et 500.000 euros d’amende.