- Le journaliste politique figure dans la deuxième liste des prétendants au prochain Goncourt.
- Dans son premier roman, « La Collision », il enquête sur l’accident qui a coûté la vie à sa mère.
- Le nom du lauréat 2026 sera dévoilé le 4 novembre prochain, après une ultime sélection de quatre finalistes.
C’est l’une des sensations de la rentrée littéraire. Paul Gasnier, le journaliste politique de l’émission « Quotidien » sur TMC, figure sur la deuxième liste des candidats au Prix Goncourt 2026 avec La Collision, son premier roman publié chez Gallimard. Ramenée de 15 à 8 prétendants, elle comprend également des « poids lourds » de l’édition comme Emmanuel Carrère avec Kolkhoze
, Nathacha Appanah avec La nuit au cœur
ou encore Laurent Mauvignier avec La maison vide
.
Dans La Collision
, Paul Gasnier fait le récit à la fois autobiographique et sociologique du décès de sa mère, tuée le 6 juin 2012 par un jeune motard lors d’un rodéo urbain sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. Au fil des pages, le journaliste raconte les trajectoires personnelles des différents protagonistes, dressant en filigrane le portrait de deux France qui se croisent, mais qui ne se parlent jamais. Sans chercher d’excuses au coupable, il essaie de comprendre les mécanismes à l’origine du drame.
Le « déclic » durant un meeting de Zemmour
Interrogé début septembre dans « Quotidien », Paul Gasnier avait expliqué avoir eu « le déclic »
à l’origine du roman lors d’un meeting d’Éric Zemmour durant sa campagne présidentielle en 2022. « J’étais face à un discours ultra-radical, ultra-violent, qui parlait des ‘délinquants’, des ‘racailles’, comme il dit
(…) Des Français blancs, qui sont tués par des Arabes quotidiennement »
, se souvenait-il. « Ça collait avec mon histoire, et en même temps, ça m’a exaspéré parce que j’avais l’impression que ce monsieur était en train de me déposséder de mon deuil ».
La course au Goncourt 2026 va encore se resserrer le 28 octobre avec l’annonce des quatre finalistes. Ils seront départagés le 4 novembre, à l’issue de la traditionnelle délibération des membres de l’Académie Goncourt au restaurant Drouant, à Paris. L’an dernier c’est le Franco-algérien Kamel Daoud qui l’avait emporté avec Houris. Un roman au cœur d’une sombre affaire judiciaire puisqu’une femme algérienne poursuit l’auteur, l’accusant de lui avoir volé son histoire.
Les huit auteurs encore en lice sont : Nathacha Appanah avec La nuit au cœur
(Gallimard), Emmanuel Carrère avec Kolkhoze
(P.O.L), Paul Gasnier avec La Collision
(Gallimard), Yanick Lahens avec Passagères de nuit
(Sabine Wespieser), Caroline Lamarche avec Le bel obscur
(Seuil), Charif Majdalani avec Le nom des rois
(Stock), Laurent Mauvignier avec La maison vide
(Minuit) et Alfred de Montesquiou avec Le crépuscule des hommes
(Robert Laffont).




