La Ville de Paris s’est dotée d’un nouveau plan climat pour la période 2024-2030, après son adoption formelle par le Conseil de Paris à une large majorité et avec l’abstention d’une partie de l’opposition, mercredi 20 novembre. « Nous sommes au rendez-vous de l’histoire », s’est félicitée la maire, la socialiste Anne Hidalgo, en ouverture de séance, estimant que ce plan, le quatrième depuis 2007, permettra d’« accélérer » la transformation de la capitale.
Comme le précédent, adopté en 2018, il se décline en 500 actions visant à faire de Paris une ville « plus verte, plus respirable et plus résiliente ». Pour répondre au premier enjeu, le plan prévoit d’aller plus loin dans la végétalisation avec, entre autres, le développement de 300 hectares d’espaces verts supplémentaires grâce à la création d’une « dizaine de parcs ».
Un point particulièrement critiqué par la droite, non pas sur le fond, mais sur la méthode, cette mesure illustrant, selon eux, le manque de réalisme et de cohérence de la politique de la Ville. Tandis que le groupe Changer Paris de la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati (ex-Les Républicains), soupçonne l’exécutif parisien de vouloir inclure les cimetières parisiens pour atteindre ce chiffre, des membres du groupe Demain Paris ont rappelé que les places de la République et de la Bastille avaient été récemment rénovées en tout minéral.
« L’eau tiède, ça ne marche pas »
Verdir la ville, c’est aussi donner davantage de place à l’eau et la Mairie promet ainsi d’installer plus de 120 nouvelles fontaines brumisantes, et surtout d’ouvrir trois lieux de baignade dans la Seine à l’été 2025, dans le centre et dans les 12e et le 15e arrondissements. L’accent est mis sur le rafraîchissement de proximité, avec le déploiement de « placettes oasis » dans tous les arrondissements et l’assurance que chaque Parisien aura accès à un « îlot de fraîcheur » (bâtiment frais, parc ou jardin) à moins de sept minutes à pied de chez lui.
Pour lutter contre la pollution de l’air, la bataille contre la circulation automobile ne faiblit pas, et la maire ne nie d’ailleurs pas la radicalité de sa position : « L’eau tiède, ça ne marche pas, ce sont des combats qui opposent deux visions, la nôtre est radicalement déterminée par le fait qu’il faut diminuer la pollution atmosphérique », a-t-elle déclaré.
De l’autre côté, les demandes de l’opposition ont également le mérite de la clarté : abandonner la mise en place de la zone à trafic limité dans le centre de Paris et la transformation du périphérique, dont la vitesse a été abaissée à 50 km/h, des mesures qui, selon la droite, n’auraient pour conséquence que de déplacer le trafic automobile.
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