dimanche, mai 12

Si le Comité d’organisation de Paris 2024 a du mal à vendre ses 2,8 millions de billets pour les Jeux paralympiques (900 000 seulement ont été achetés), l’Etat, pour sa part, éprouve des difficultés à susciter l’intérêt auprès des personnes en situation de handicap, et leurs aidants, à qui il souhaite distribuer gratuitement une partie des quelque 400 000 billets qu’il a achetés pour les épreuves des Jeux olympiques (100 700) et celles des Jeux paralympiques (298 600).

« Ce n’est pas très facile. Nous n’avons pas les résultats espérés », a déclaré le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, mercredi 27 mars devant les députés. Dans le cadre de cette opération, dite de « billetterie populaire », qui lui coûtera 11 millions d’euros au total, le gouvernement a prévu d’offrir 17 400 billets aux personnes en situation de handicap et à leurs aidants, en s’appuyant sur les établissements et services médico-sociaux, sur le mouvement parasportif et sur des réseaux associatifs.

Tout en garantissant « les capacités d’accès » aux sites des épreuves pour les personnes en situation de handicap, M. Cadot a souligné que la question du déplacement pouvait poser des problèmes. « C’est long de venir lorsque l’on vit dans un département éloigné » des sites des épreuves qui, pour la plupart, se situent en Ile-de-France, a illustré le délégué interministériel, tout en ajoutant qu’« un travail auprès des associations » a été réengagé.

70 000 jeunes viendront en train, un peu plus de 40 000 en car

M. Cadot a par ailleurs assuré que « cela se passe bien » en ce qui concerne le public des enfants et des jeunes (élèves du CM1 à la terminale, jeunes protégés par l’aide sociale à l’enfance ou bénéficiant d’un programme d’accompagnement pour les vacances), qui constitue la principale cible de ce programme de billetterie gratuite (258 800 places leur sont destinées).

« Il faut les faire venir, les accueillir, ce dispositif est en train d’être finalisé », a expliqué Michel Cadot, tout en précisant : « Nous avons confirmation que 70 000 [d’entre eux] viendront en train et un peu plus de 40 000 en car, notamment depuis la première couronne de la région francilienne, c’est-à-dire du Centre-Val de Loire, de Normandie ou des Hauts-de-France ».

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Le Monde

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