mardi, janvier 14

Les druides ont un rôle important dans la culture celtique.
Une charte éthique a été publiée en novembre 2024 pour définir leur rôle dans nos sociétés modernes.
Ils sont contraints de jongler entre fidélité à la tradition et adaptation aux valeurs d’aujourd’hui.

Une robe, une longue barbe blanche et une serpe. Le portrait-robot de l’idée que l’on se fait d’un druide est désuet. Désormais, il vit avec son temps. C’est ainsi qu’en 2023 se sont tenues les Assises de la druidité. Un an plus tard, en novembre 2024, certains membres de la communauté des druides se sont à nouveau réunis pour établir une charte éthique druidique afin de lutter contre les dérives entachant le druidisme, telles que les sectes. Ce nouveau texte n’entend pas remplacer l’ancien de 2012, mais le compléter.

Concrètement, cette nouvelle charte ambitionne d’expliquer à ceux qui se revendiquent de la religion des Celtes ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent au sujet ce qu’est le druidisme et ses fondements, quel est le rôle du druide et ce qui ne l’est pas, et enfin la place que peut occuper le druidisme dans nos sociétés occidentales modernes.

Qu’est-ce qu’un druide aujourd’hui ?

Tel que le mentionne la charte, « un druide contemporain est reconnu comme tel par ses pairs, issus d’une des trois lignées de la résurgence du 18ᵉ siècle ». Concrètement, il doit pouvoir attester d’une initiation. Ce n’est qu’au terme d’un cheminement de plusieurs années que le druide devient un sacerdote accompli dans la tradition des Celtes. Dès lors, il « s’attache à protéger, enseigner et transmettre ». Toujours selon la charte de novembre 2024, « le druide se construit à partir d’une rencontre avec le sacré, d’un travail personnel et intérieur, qui l’amène à une libération, un dépassement et une maîtrise de soi ».

Tout au long de son existence, le druide doit chercher à s’améliorer, aussi bien dans son apprentissage des théologies, naturelles, divinatoires, bardiques, philosophiques que dans son rapport à l’autre et sa science de la diplomatie. Enfin, le druide doit toujours garder en tête qu’il se doit d’être un érudit qui a certes acquis des connaissances et maîtrise certains arts et sciences, mais il se doit d’apprendre perpétuellement, toujours tourné vers « le sacré, les éléments, le vivant, et les divinités, auxquels il est connecté par sa pratique quotidienne et son expérience »

Les missions du druide d’aujourd’hui

Le druide a un rôle déterminant dans la religion celtique. Il se doit d’honorer et respecter la nature « dans laquelle il reconnaît l’émanation du Divin », note la charte des druides. En outre, il doit chercher « à maintenir les équilibres, avec justesse et harmonie ». Le druide accompagne les fidèles qui viennent à sa rencontre pour les aider à cheminer et célébrer les événements marquants de leur vie.

Par ailleurs, le druide se doit d’être indépendant. Ainsi, il ne doit pas être soumis à quelconque influence politique ou idéologique. C’est pourquoi il lui est défendu d’en promouvoir les idées. Le druide est « au-dessus de la mêlée » afin de pouvoir inspirer la communauté. Pour ce faire, il doit s’adapter au monde contemporain. « Aujourd’hui, l’un des principaux défis est la préservation et l’approfondissement de ce savoir dans un contexte où l’écrit et la technologie dominent. La transmission orale, bien que toujours valorisée, doit désormais coexister avec des supports modernes », note la charte des druides. En outre, les symboles d’antan ainsi que les mythes et les pratiques doivent être actualisés. Le druide doit donc en permanence chercher un certain équilibre entre tradition et adaptation aux valeurs actuelles.


Pierre FOUGERES pour TF1 INFO

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