jeudi, octobre 10

Une intense tempête solaire doit toucher la Terre ce jeudi et provoquer des aurores boréales dans des régions plus méridionales que d’habitude.
Le Soleil est entré dans un nouveau cycle, dont le pic d’activité culminera en 2025, d’où la multiplication des éruptions solaires à la surface de notre étoile.

Un nuage de plasma se déplaçant à la vitesse de quatre millions de kilomètres par heure pourrait déclencher un intense orage géomagnétique ce jeudi en fin de journée, a annoncé le Centre de prévision météorologique spatiale (SWPC) des États-Unis. Grâce aux satellites et aux sondes spatiales, les scientifiques scrutent à la loupe la moindre étincelle à la surface de notre étoile et les classent sur une échelle de 1 à 5 (assorti de la lettre « G » pour « Geomagnetic » en anglais). L’agence américaine chargée de l’observation de ces phénomènes l’a classé niveau G4, ce qui correspond à une tempête géomagnétique de forte intensité.

Ce phénomène se produit lorsque des jets de particules chaudes et magnétiques, générés par des éruptions solaires, atteignent l’environnement de la Terre. En entrant en contact avec le champ magnétique terrestre, celui-ci peut causer ce qu’on appelle un orage géomagnétique. Et avec lui, comme principales répercussions, de magnifiques aurores boréales, mais aussi des perturbations potentielles pouvant affecter le bon fonctionnement du réseau électrique et des systèmes de télécommunications qui, rappelons-le, dépendent principalement des satellites.

Un festival d’aurores boréales comme en mai dernier ?

Les observations menées au cours des dernières décennies par les agences spatiales ont permis de démontrer que le cycle d’activité de notre étoile s’étend sur une période de onze ans. Son pic d’activité approchant, ces phénomènes se multiplient. À titre de comparaison, la tempête géomagnétique qui a frappé la Terre en mai dernier (nouvelle fenêtre) avait été classée G5. Des prévisions plus précises ne pourront être communiquées que 15 à 30 minutes avant l’impact, quand la tempête croisera les satellites dédiés. Mais des astronomes avancent déjà qu’elle pourrait être rehaussée au niveau G5.

Sous nos latitudes, où les aurores boréales sont peu lumineuses, ce n’est que dans un ciel très sombre qu’on peut avoir la chance d’en observer. Trouvez un endroit éloigné de la pollution lumineuse des villes avec un horizon dégagé et regardez en direction du nord. Cela peut se produire à tout moment pendant la nuit, et il faut donc être patient. La météo spatiale étant capricieuse, des sites internet comme Space Weather ou Aurora Forecast peuvent s’avérer bien utiles pour être alerté en amont. Bonne chasse !


Matthieu DELACHARLERY

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