jeudi, décembre 25

Dès son ouverture, One Battle After Another entraîne le spectateur dans un raid spectaculaire contre un centre de détention pour migrants, mené par une cellule révolutionnaire clandestine baptisée French 75. Et c’est parti pour “un film qui saisit notre attention dès la première de ses 162 minutes et ne la lâche plus jusqu’à la dernière”, s’enthousiasme The New Republic.

Le magazine de gauche américain souligne que cette organisation fictive, incarnée notamment par Leonardo DiCaprio, Teyana Taylor et Regina Hall, “ressemble moins au Weather Underground (groupuscule révolutionnaire des années 1970) qu’à l’image conspirationniste que la droite se fait des “supersoldats antifas” ”. Mais cela fonctionne parfaitement pour les besoins de la fiction.

Le critique souligne que Paul Thomas Anderson (PTA) “n’a probablement jamais réalisé un film aussi populaire et populiste”. Un paradoxe pour “une adaptation (libre de Vineland) de Thomas Pynchon centrée sur la violence révolutionnaire de gauche contre un État policier américain fondamentalement raciste”.

Ainsi, le film est déjà “le meilleur démarrage d’Anderson au box-office à ce jour”. La preuve que “quelque chose – la puissance des stars de la génération X, des séquences d’action explosives, les blagues de stoner, et peut-être même une forme de radicalisme politique ? – est en train de percer”.

Un devoir de transmission

Le film arrive surtout dans un climat politique chargé. Depuis l’assassinat de Charlie Kirk et la décision de Donald Trump de classer Antifa comme organisation terroriste, “l’idée que la gauche n’ait d’autre choix que de prendre les armes reste indicible”. Indicible sauf dans la fiction. Le critique compare PTA à d’autres cinéastes ayant osé représenter la violence antifasciste, de Gillo Pontecorvo (La Bataille d’Alger, cité directement dans le film) à Tony Gilroy (Andor, la série qui imagine ce qui se passe entre les épisodes 3 et 4 de la saga Star Wars).

L’article souligne ensuite le contraste avec Eddington d’Ari Aster, un film hypercontemporain qui peint une Amérique ayant définitivement sombré dans la folie algorithmique. Chez Anderson, au contraire, le cœur du récit repose sur “la relation père fille entre Bob […] et Willa, farouchement autonome”, donnant aux scènes d’action une dimension intime et humaine : “les liens sociaux et l’amour familial […] représentent toujours une cause qui vaut la peine d’être défendue.

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