- Alors que le prix de l’or a explosé ces dernières années, il attise de plus en plus les convoitises des voleurs.
- Pour se protéger, les boutiques redoublent d’ingéniosité, au point où certaines ont choisi de ne plus stocker aucun lingot sur place.
Il faut que dire que les vitrines ne brillent plus comme avant. Dans cette boutique d’achat et de vente d’or à Lyon, où se sont rendues les équipes du 20H de TF1, les pièces et lingots d’or ont disparu au profit d’écrans numériques et d’imitations sans valeur. La prudence est devenue la règle à mesure que le prix du métal jaune s’envole. « On travaille avec des produits factices, pour que le client puisse se rendre compte aussi de la taille des objets, mais ils n’ont pas de valeur marchande »
, explique Arthur, gérant du Comptoir national de l’or, dans le reportage visible en tête d’article.
Stockés quelques heures seulement
Le lingot présenté, de 50 grammes, et il faut le dire en apparence bien réel, vaudrait plus de 6.000 euros s’il contenait de l’or véritable. Un prix devenu si élevé que la sécurité est passée désormais devant le prestige de pouvoir les toucher. « À la fin de la transaction, ou en tout cas dans un délai très court, le produit est expédié via notre filière de refonte ou de revente,
détaille le commerçant. Ça reste quelques heures ».
Une fois que l’or est refondu par un receleur, toutes les traces disparaissent. Alors qu’un diamant a un certificat d’authenticité
Une fois que l’or est refondu par un receleur, toutes les traces disparaissent. Alors qu’un diamant a un certificat d’authenticité
Jacques Morel, référent sécurité au sein de l’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles (UFBJOP)
Car les braqueurs visent désormais directement le métal brut, plus facile à écouler que les bijoux. « Une fois qu’il est refondu par un receleur
, toutes les traces disparaissent, explique au micro du 20H Jacques Morel, référent sécurité au sein de l’Union française de la bijouterie. Alors qu’un bijou a une taille, un diamant, un certificat d’authenticité. Les beaux diamants font même l’objet d’un marquage au laser »
.
Toutes les mesures mises en place par les revendeurs sont censées garantir la sécurité des transactions d’un métal précieux dont la valeur flambe : l’once d’or a bondi de 2.565 à 3.470 euros en un an. Une envolée historique qui réveille les appétits : en septembre dernier, 600.000 euros de pépites d’or ont été dérobés au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Il y a deux jours, un braquage a échoué dans une raffinerie de Lyon : le butin visé atteignait 12 millions d’euros !








