vendredi, septembre 27

Des milliers de caméras de vidéosurveillance sont installées dans de nombreuses villes françaises.
Quelles sont les infractions les plus fréquemment verbalisées ?
Le JT de TF1 fait le point fait le point entre Villeurbanne, Nancy et Paris.

Suivez la couverture complète

Le 20H

« J’attendais de savoir si le monsieur allait partir ou rester. Finalement, il est resté« . Pris sur le fait en train de stationner sur une piste cyclable, cet automobiliste recevra bientôt son amende. « On verbalise à l’instant T le contrevenant qui est en infraction, explique l’agent posté derrière les écrans. Et une fois que c’est signé, ça part directement le soir« . À Villeurbanne (Rhône), près de Lyon, où se rend notre équipe dans le reportage du 20H de TF1 à voir ci-dessus, des agents visionnent sept jours sur sept les images de vidéosurveillance fournies en direct par plus de 200 caméras. 

« Aujourd’hui, on a deux opérateurs qui sont là et qui peuvent couvrir en termes de territoire beaucoup plus de distance que des agents sur le terrain« , souligne Nathalie Chaptal, directrice prévention sécurité de la ville de Villeurbanne. Les infractions les plus courantes selon elle : « Les pistes cyclables, le stationnement sur le trottoir et le stationnement en pleine voie« . 

Face à notre caméra, certains conducteurs dénoncent un excès de zèle de la part de la municipalité. « On se fait verbaliser de partout, on est fatigués, lance une conductrice. Il y a tout qui devient payant, le stationnement et compagnie, on ne peut plus se mettre nulle part sans avoir à payer à chaque fois« . « J’ai été verbalisé par vidéo, 135 euros, ça fait très mal quand même, confie de son côté un homme au volant. C’est deux jours de travail…« 

En quelques minutes, notre équipe observe plusieurs véhicules se garant sur la piste cyclable, malgré le risque de sanction. « On a choisi la facilité pendant trois minutes, effectivement, pour aller chercher nos bagages et charger la voiture. Parce qu’il n’y malheureusement pas de place de stationnement« , se justifie un automobiliste. Un homme dont la camionnette est elle aussi arrêtée sur la chaussée assure ne pas avoir d’autre solution : « Quand je me gare sur trottoir, je n’ai pas le droit, et quand je me gare là, je n’ai pas le droit. Et comme je suis obligé de livrer… »

À Paris, la circulation sur les voies de bus largement en tête

Dans la capitale, la verbalisation par vidéo a augmenté de 65% en quatre ans, selon des chiffres de la préfecture de police révélés cette semaine par Le Parisien. En tête des infractions, et de loin, la circulation sur les voies de bus (un peu plus de 120.000 contraventions dressées en 2023), devant le nom respect du sas vélo (24.474 verbalisations), cet espace réservé aux cyclistes devant les feux tricolores. Suivent l’arrêt interdit (13.862 PV), la circulation en sens interdit (5.923), le franchissement d’une ligne blanche (3.050), l’engagement dans une intersection au risque de la bloquer (2.584) et la non-observation de l’arrêt à un feu rouge (2.065).

À Nancy, où se rend également notre équipe de reportage, la vidéosurveillance est en place seulement depuis janvier dernier, et a déjà fait ses preuves.  « Sur les secteurs concernés, il y en a sur lesquels on ne constate plus ou nettement moins d’infractions commises« , assure Lionel Adam, adoint au maire de la ville de Meurthe-et-Moselle. 

Prochaine étape dans plusieurs métropoles, le contrôle vidéo des vignettes Crit’Air dans les zones à faible émission.


La rédaction de TF1info | Reportage Séverine Agi, Louis Leger, Elias Hassani

Partager
Exit mobile version