vendredi, décembre 26

  • C’est la plus grande île des Caraïbes, un pays longtemps érigé en modèle par les admirateurs de la révolution menée par Fidel Castro.
  • Mais 66 ans après l’instauration du communisme, Cuba est à la dérive : pannes générales d’électricité, pénurie de médicaments et de nourriture, pauvreté de masse…
  • Regardez ce reportage du 20H de TF1.

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Le 20H

À Cuba, la vie n’a jamais été simple. Mais comment faire pour vivre désormais sans électricité, 15 heures par jour en moyenne, sans pouvoir se nourrir correctement, acheter des médicaments ou faire le plein ? « Je suis là depuis 7 heures du matin et il est 16 heures », explique, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article, un père de famille qui attend son tour à la station essence.

« On n’a pas de perspective. On ne voit pas de solution à nos problèmes », déplore une autre habitante. Car les pénuries concernent désormais tous les biens de première nécessité. Pour les Cubains, il s’agit de la crise la plus grave depuis la chute de l’URSS. Plombée par les sanctions américaines, le manque de touristes et un système politique incapable de se moderniser, l’île des Caraïbes sombre : PIB en chute libre, 30% d’inflation l’an dernier, 70% de médicaments essentiels absents des pharmacies. 

3.200 pesos pour des œufs, c’est une fois et demie le salaire minimum

Wendy, une habitante cubaine

Se nourrir est devenu un combat quotidien. « Ils notent sur le carnet la quantité de pain qu’on prend. On a le droit à un par personne et par jour », explique Isabela, 78 ans, qui utilise la libreta, un carnet d’approvisionnement mis en place par Fidel Castro en 1963. Mais dans les magasins d’État, censés garantir les aliments de base à prix subventionné, les rayons sont vides. 

Et les nouveaux magasins privés sont inabordables pour la plupart des Cubains. « 3.200 pesos (115 euros, NDLR) pour des œufs, c’est une fois et demie le salaire minimum », s’étrangle Wendy. Car à Cuba, presque 100% de la nourriture est importée. 

Critiquer les autorités n’est désormais plus un tabou. Les Cubains n’adhèrent plus au discours officiel. Si les autorités accusent l’embargo américain, ils savent que le mal est bien plus profond. Le voisin américain est même devenu le seul espoir d’une jeunesse qui s’exile. Plus de 1,5 million d’habitants ont fui le pays ces quatre dernières années. Émigration massive, natalité en Berne, Cuba compte désormais moins de 10 millions d’habitants. 

La rédaction de TF1info | Reportage : Esther LEFEBVRE, Frédéric MIGNARD, Thierry FILLIARD

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