À la veille de la demi-finale de l’Euro qui opposera l’Espagne à la France, mardi 9 juillet, Alvaro Morata a fait une sortie remarquée dans un média espagnol.
Le capitaine de la « Roja », qui en avait gros sur le cœur, a dénoncé le manque de respect qu’il ressent, assurant ne pas être aimé ni soutenu dans son pays.
Une sortie que la presse locale a jugé malvenue, alors que se profile le choc face aux Bleus.
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Euro 2024
C’est un coup de gueule qui fait les gros titres en Espagne. À la veille de la demi-finale de l’Euro contre la France, mardi 9 juillet (à 21h, en direct sur TF1, en streaming sur TF1+ et en live commenté sur TF1info), Alvaro Morata a lâché une bombe dans les colonnes du quotidien généraliste espagnol El Mundo. Dans une longue interview, le capitaine de la Roja a exprimé sa lassitude face aux critiques venant de son pays dont il s’estime être victime.
« C’est probable que je quitte la sélection après l’Euro », a annoncé l’attaquant de 31 ans, finalement disponible pour le choc face aux Bleus après une confusion sur les cartons jaunes. La raison de cette sortie « sincère et crue », comme la qualifie El Mundo ? « En Espagne, on ne respecte rien ni personne », a lâché le joueur de l’Atlético, en partance malgré un contrat qui s’étire jusqu’en 2026, se disant « plus heureux » à l’étranger, où il se sent davantage respecté.
J’ai du mal à être heureux.
J’ai du mal à être heureux.
Alvaro Morata, capitaine de l’équipe d’Espagne
« En Espagne, j’ai du mal à être heureux », a-t-il expliqué, laissant entendre que ses détracteurs auraient même préféré qu’il soit absent en demi-finale, après le carton qui lui a été attribué par erreur contre l’Allemagne (2-1, a.p) au tour précédent. « Certains disaient déjà ‘j’espère qu’ils vont lui donner’ ou ‘on joue mieux sans lui’« , a-t-il regretté.
« Il y a des moments en Espagne qui sont compliqués pour moi », a poursuivi celui qui porte le brassard de la Roja depuis mars 2023. « Je n’aime pas les discours victimaires et me plaindre, mais bon, je veux juste que ça se termine de la meilleure façon possible et en profiter, parce que ça pourrait aussi être mon dernier tournoi avec l’équipe nationale. »
Des propos qui ont choqué de l’autre côté des Pyrénées, où les médias déplorent qu’Alvaro Morata soit « une fois de plus au cœur de la polémique ». Ce n’est pas la première fois que le joueur formé au Real Madrid s’épanche sur ses états d’âme. Le 12 juin, à la veille du début de l’Euro, il s’était déjà plaint du traitement qu’il subit au pays.
« Pour moi, le plus simple n’est pas de jouer en Espagne, pour ma vie, pour ce que je dois vivre quand je sors dans la rue dans notre pays. Le plus simple est d’aller à l’étranger », avait-il déclaré à la radio espagnole Cadena SER. « Souvent, mes enfants, qui ont 5 ans, ne comprennent pas pourquoi il y a des gens qui sont si en colère contre leur père. »
