Depuis le début du mois, la Martinique est secouée par des manifestations contre la vie chère.
Après plusieurs nuits d’émeutes, le préfet a décrété un couvre-feu dans certains quartiers de Fort-de-France.
Ce qui n’a pas empêché des centaines d’habitants de sortir dans la rue pour exprimer leur colère.
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LE WE 20H
La colère ne faiblit pas en Martinique. Depuis le début du mois de septembre, l’île est secouée par une vague de violences contre la vie chère. Dans cette région d’outre-mer où vivent environ 350.000 habitants, les prix des produits alimentaires sont 40% plus élevées que dans l’Hexagone, selon l’Insee (chiffres de 2022).
Après plusieurs nuits d’émeute, le préfet a décrété un couvre-feu dans certains quartiers de Fort-de-France. Hier, plusieurs centaines d’habitants ont bravé cette interdiction pour se faire entendre. Pendant plus de deux heures, la circulation a été bloquée. « On ne lâchera pas sur la vie chère. Et contre le préfet qui veut nous interdire de manifester », lance une manifestante très remontée comme on peut le voir dans la vidéo en tête d’article.
Des CRS envoyés en renfort sur l’île
« Aujourd’hui, on demande que les prix soient alignés sur ceux de la métropole. Pour moi, ce n’est pas quelque chose de compliqué à faire. Il faut que les parties concernées mettent de la bonne volonté et ce n’est pas encore le cas », explique un autre manifestant.
Ailleurs sur l’île, les blocages se poursuivent. Comme dans cette ville, située à l’est, où un supermarché est quadrillé par les forces de l’ordre. « Les gendarmes sont là depuis ce matin, ils sont venus sécuriser l’entrée du magasin alors que nous, on est toujours dans un mouvement pacifique », explique Kendji, un manifestant. Mais cela n’empêche pas le ton de monter parfois avec les gendarmes…
Depuis jeudi, le couvre-feu pénalise les commerces et les restaurants. Il n’y a plus personne dehors après 21 heures. C’est un manque à gagner très important. Mais les blocages contre la vie chère vont se poursuivre. La CRS 8, compagnie spécialisée contre les violences urbaines, est arrivé sur place. C’est la première fois depuis 65 ans que des CRS sont envoyés en renfort sur l’île.
