- Le ministre de l’Intérieur était l’invité de Darius Rochebin ce lundi soir sur LCI.
- Laurent Nuñez s’est dit convaincu que les auteurs du cambriolage du Louvre seraient arrêtés.
- Il a défendu la réaction des forces de l’ordre et affirmé que les alarmes s’étaient déclenchées à temps.
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Des bijoux inestimables dérobés au musée du Louvre
« J’ai compris immédiatement que c’était un évènement très grave »
, a affirmé ce lundi 20 octobre Laurent Nuñez, interviewé place Beauvau par Darius Rochebin. Le nouveau ministre de l’Intérieur a rappelé qu’une soixantaine d’enquêteurs étaient mobilisés pour tenter de retrouver les malfrats et les bijoux dérobés au Louvre ce dimanche matin. « On retrouvera les auteurs, et je l’espère le butin »
, a-t-il promis.
Enquête de terrain, étude des vidéos, recoupements avec des affaires antérieures, les enquêteurs travaillent sur tous les éléments dont ils disposent, a précisé Laurent Nuñez sur LCI. Le relevé d’indice est désormais terminé, cette partie de l’enquête sur place est cruciale, et c’est pour la mener à bien dans les mêmes conditions que le musée avait été fermé, peu après les faits à 9h30 ce dimanche matin. Il n’a pas été rouvert pour le moment.
Il n’y a pas un policier devant chaque caméra
Il n’y a pas un policier devant chaque caméra
Laurent Nuñez sur LCI
Le réseau de caméras, autour du Louvre et le long du trajet présumé des malfrats, est « l’une des pistes de travail »
des enquêteurs, a confirmé le ministre de l’Intérieur. Il a toutefois refusé de préciser, pour le bien de l’enquête, si les voleurs avaient été repérés sur les bandes analysées. « Il y a des caméras tout autour du Louvre »
, a rappelé le ministre. « Il n’y a pas un policier devant chaque caméra »
, a-t-il souligné, se montrant favorable à l’idée défendue par son prédécesseur, Bruno Retailleau, « d’avoir une intelligence artificielle qui nous permette d’attirer l’attention des opérateurs vidéo sur des anomalies
« .
« Une part seulement »
des salles du Louvre « est équipée »
de caméras, a confirmé le ministre, « comme dans tous les établissements culturels, comme dans tous les musées »
. Laurent Nunez a cependant refusé de préciser si, oui ou non, la galerie d’Apollon en était pourvue.
Alarmes
Une réunion a eu lieu ce matin avec la ministre de la Culture, Rachida Dati, à propos de la question des alarmes, a révélé le ministre de l’Intérieur. « On essaie de comprendre ce qui a dysfonctionné »
, a-t-il expliqué, estimant toutefois que l’alarme s’est bien déclenchée, dès le bris de la fenêtre de la galerie d’Apollon, au poste de commandement du musée. « Les forces de l’ordre ont été immédiatement prévenues, comme le veut le protocole
« , a assuré Laurent Nuñez. Un appel au 17 passé par un particulier témoin de la scène a, lui aussi, contribué à ce que « les effectifs convergent très rapidement sur les lieux »
.
Si les cambrioleurs ont pu s’enfuir à bord de deux scooters après leur forfait, c’est aussi parce que l’ensemble de leur opération n’aura duré que 7 minutes au total, a rappelé le nouveau locataire de Beauvau, dont 3 ou 4 seulement à l’intérieur de la galerie d’Apollon.
Des auteurs « préparés et déterminés »
« C’était des gens qui s’étaient préparés, qui étaient déterminés, et qui sont allés au bout de leur action »
, a noté Laurent Nunez, pour qui le personnel du Louvre a bien appliqué les consignes qui consistent d’abord à protéger et évacuer le public le plus rapidement possible, déjà présent dans la salle à ce moment-là. Des appels généraux ont été passés « dans toute l’agglomération parisienne et au-delà »
après la fuite des malfaiteurs, souligne le ministre, avec leur description précise, sans donner de résultat.
Laurent Nuñez s’est par ailleurs prononcé contre l’idée d’armer des gardiens, qui commence à monter dans le débat généré par le cambriolage du Louvre. « L’usage des armes doit revenir aux forces de sécurité intérieure »
, a-t-il dit sur notre antenne.
« C’est un risque réel »
: le ministre de l’Intérieur a confirmé sur LCI qu’on pouvait craindre que les pièces volées soient démontées pour être écoulées « en pièces détachées »
, étant très difficiles à monnayer en l’état. Raison de plus pour avancer le plus vite possible, a-t-il encore estimé.









