mercredi, décembre 31

  • Dans la nuit de mardi à mercredi, certains passagers de l’Eurostar ont mis environ 15 heures pour relier Londres à Paris, sans toilettes, sans chauffage et sans lumière.
  • Certains ont raconté au JT de TF1 ces heures particulièrement longues et éprouvantes.

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Le 13H

Ils sont enfin arrivés à destination, à Paris, après un voyage cauchemardesque, six fois plus long que d’habitude. « Quinze heures d’Eurostar, voilà, c’est beaucoup trop long », peste une femme au sortir de son périple en Eurostar. Une autre raconte : « On a passé une nuit dans le froid, sans dormir. » 

C’est un froid de canard dans le wagon

Hervé Simons, passager d’un Eurostar Londres-Paris

Parmi les passagers, Stéphanie Maillard, originaire de Seine-et-Marne. « Je suis contente de pouvoir rentrer chez moi. Le plus dur est fait, on va dire. J’aurais pas pensé passer presque 24 heures dans une gare », explique-t-elle face à la caméra du JT de TF1, dans le reportage en tête de cet article. Nous avions rencontré Stéphanie mardi après-midi à Londres. « On va prendre son mal en patience, on attend », disait-elle avant d’embarquer. Ce matin encore à bord du train, elle décrivait son interminable trajet : « Nous avons tous passé toute la nuit dans le train. Il n’y avait plus à manger dans le wagon-bar », nous disait-elle. 

Les passagers ont été bloqués pendant plusieurs heures, dans l’obscurité et sans chauffage. L’un d’eux, Hervé Simons, raconte l’éprouvante attente. « C’est un froid de canard dans le wagon. On n’a pas de toilettes, puisque les toilettes sont électriques. On est dans le noir. À l’heure qu’il est, on est tirés par une locomotive diesel mais on ne sait pas si on va partir en direction de Saint-Pancras (Londres) ou de Paris », décrit-il.

Pas de lumière, hormis celle de bâtons lumineux déposés entre les rangées par les agents, et photographiés par Ghislain Plancke, un habitant du Nord. Il a quitté Londres mardi à 20h45. Son train est resté bloqué à l’entrée du tunnel sous la Manche. Le contournement est impossible car il n’y a qu’une seule voie par sens de circulation. Il arrive finalement à 7h10 à Lille. Au total, il a passé plus de dix heures de trajet au lieu d’1 heure 20. « C’était un cumul. Il y a eu le tunnel qui était un problème en soi, et on a eu ce deuxième problème du train qui ne redémarre pas. Le truc qui n’arrive jamais normalement. Avant de reprendre l’Eurostar, je vais réfléchir à deux fois », s’amuse-t-il.

Hier, après une panne électrique, le trafic revenait progressivement à la normale lorsqu’une deuxième panne est survenue. « L’incident lié à l’alimentation électrique dans le tunnel sous la Manche a été résolu dans la nuit. L’incident survenu cette nuit sur le réseau britannique est distinct de celui-ci. Le trafic dans le tunnel sous la Manche a repris cette nuit dans les deux sens », indiquait la compagnie ce mercredi matin. Au total, 24.000 passagers et 30 trains ont été impactés par ces incidents.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Emmanuelle BINET, Marine DERRE, Marion FIAT

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