jeudi, novembre 28

Connaissez-vous les love rooms, ces chambres conçues spécialement pour les couples ?
Le nombre de ces locations a bondi en France.
Une équipe de TF1 se penche sur cet engouement.

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Le 13H

Royat, son riche patrimoine thermal, ses montagnes, ses rues pittoresques et… sa love room. Dans un immeuble très prisé des curistes se niche cette chambre pas tout à fait comme les autres pour les couples en quête de sensations. Une fois passé le pas de la porte, on se retrouve projeté dans une jungle luxuriante, tandis qu’une pièce secrète a été spécialement conçue pour pimenter l’expérience des amoureux. « On est dans le vif du sujet, là. C’est ce qui plaît, c’est ce qui est recherché, c’est atypique », décrit Mélissa Eugène, co-gérante de « Primo conciergerie » dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus. 

TF1

Depuis son lancement cet été, ce lieu connait un succès fulgurant. Comptez 120 euros en moyenne par nuit. Et pour ce seul mois de novembre, l’établissement dénombre déjà plus de 20 réservations, avec des clients de tout profil. « On a des très jeunes, on a des couples tout à fait légitimes qui viennent fêter des anniversaires de mariage, des anniversaires de couple, de tous âges », détaille Mélissa Eugène. Pour transformer cette chambre en une expérience qui sort de l’ordinaire, des options supplémentaires sont proposées. « On a des petites menottes, un bandeau pour les yeux. C’est des petits accessoires coquins supplémentaires pour ajouter un peu de piment. Ça marche très bien », assure Lauramay Civiale, co-gérante. 

Se retrouver dans ce lieu-là, ça peut être simplement un prétexte à se dire les choses, à communiquer, à s’écouter

Murielle Ribeyrolles, sexothérapeute à Mozac (Puy-de-Dôme)

L’engouement est tel que sur Internet, les recherches de love room ont augmenté de 40% en un an. Dans l’agglomération de Clermont-Ferrand, entre villes et villages, on en dénombre déjà plus de 80 en tout genre. Même si le concept est encore un peu flou pour certains. « C’est quoi ? », interroge une retraitée, dubitative. « Ça ne me tente pas du tout », tranche de son côté un riverain. Les vertus sont pourtant multiples. « Se retrouver dans ce lieu-là, ça peut être simplement un prétexte à se dire les choses, à communiquer, à s’écouter parce qu’il faut que ça soit dans les deux sens. Et à faire des choses, parce qu’on n’oublie pas que c’est quand même à terme, possiblement, pour avoir des relations », décrit Murielle Ribeyrolles, sexothérapeute à Mozac (Puy-de-Dôme). 

Proposer un lieu atypique, à la déco soignée, c’est aussi le choix de Xavier, agent immobilier. Flairant le bon filon, il a lancé en septembre dernier sa love room de plus de 100 mètres carrés en plein centre-ville de Clermont-Ferrand. Et il ne le regrette pas. « Tous les week-ends, déjà, c’est quasiment tout réservé sur décembre », affirme-t-il. Ici, deux ambiances distinctes ont été créées : chaleureuse et romantique à l’étage et bien plus sulfureuse au sous-sol. « On change d’univers ici. Là, c’est le petit cocon pour le couple », assure le propriétaire qui ajoute que « les couples en parlent à leurs amis, à leur entourage. Ce n’est pas tabou, ce n’est pas caché ». Comptez 200 euros en moyenne par nuit. 

Pour toucher un plus large public, les love room tentent donc de mêler plus ou moins subtilement érotisme et romantisme. Rien que l’an dernier, il s’en est ouvert plus de 200 en France.


Virginie FAUROUX | Reportage : Guillaume Frixon et Céline Olive

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