dimanche, novembre 24

La question nucléaire continue d’attiser des tensions entre l’Iran et les occidentaux.
Téhéran a annoncé la mise en service de nouvelles centrifugeuses, une décision condamnée par Washington et plusieurs pays européens.
En toile de fond : la crainte de voir l’Iran se doter de l’arme nucléaire.

Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont partagé samedi leur « vive préoccupation » suite à la mise en service de « nouvelles centrifugeuses avancées » annoncée en fin de semaine par l’Iran. Une riposte de Téhéran à une résolution critique à Vienne condamnant ses activités nucléaires. « Nous notons avec une vive préoccupation l’annonce faite par l’Iran », ont déclaré les quatre pays dans un communiqué commun publié par le département d’État américain.

La crainte persistante d’une arme atomique

« Au lieu de répondre à la résolution par la coopération, (l’Iran) prévoit de répondre par une nouvelle expansion de son programme nucléaire selon des modalités qui n’ont aucune justification pacifique crédible », ont dénoncé les quatre alliés, « saluant » au passage la résolution adoptée à Vienne.

Le texte, élaboré par Londres, Paris et Berlin associés à Washington, a été approuvé jeudi par 19 des 35 États membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une instance qui siège dans la capitale autrichienne. Le document – dont la portée demeure symbolique à ce stade – rappelle l’Iran à ses « obligations légales », en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) ratifié en 1970. La Russie, la Chine et le Burkina Faso ont voté contre, tandis que 12 pays se sont abstenus. Le Venezuela n’a pas pu participer.

Réagissant à cette résolution, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a ordonné la « mise en service d’une série de nouvelles centrifugeuses avancées et de différents types », ont indiqué vendredi dans un communiqué conjoint l’OIEA et le ministère iranien des Affaires étrangères. « La coopération technique et en matière de garanties se poursuivra avec l’AIEA, comme dans le passé », conformément aux engagements pris par l’Iran, ont néanmoins souligné les autorités iraniennes.

L’Iran a fortement restreint depuis 2021 sa coopération avec l’Agence et son programme nucléaire ne cesse de monter en puissance, même si Téhéran nie vouloir se doter de la bombe. 


TD avec AFP

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