Gabriel Attal pose ses conditions à l’entrée de personnalités du camp macroniste dans le gouvernement de Michel Barnier.
L’ex-Premier ministre estime « ne pas disposer d’une visibilité suffisamment claire » pour acter une participation de son groupe parlementaire.
Il rencontrera le nouveau locataire de Matignon mercredi matin.
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Michel Barnier nommé Premier ministre après 51 jours d’attente
Il met la pression. Gabriel Attal, ex-Premier ministre et désormais président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, a envoyé ce mardi soir un message aux députés de son camp. L’objectif ? Rappeler à ses troupes que le camp présidentiel ne donnera pas un blanc-seing au nouveau locataire de Matignon Michel Barnier. L’ancien négociateur du Brexit, en poste depuis le 5 septembre dernier, « ne s’interdit pas d’aller dans le sens d’une plus grande justice fiscale« , a déclaré son entourage un peu plus tôt dans la journée à TF1-LCI.
Une potentielle hausse des impôts qui a fait réagir Gabriel Attal, posant ses conditions à l’entrée de personnalités macronistes dans un gouvernement Barnier. « Nous ne disposons pas encore d’une visibilité claire sur la ligne politique – notamment sur d’éventuelles hausses d’impôts – et sur les grands équilibres gouvernementaux, a-t-il ainsi regretté dans ce message, consulté par le service politique de TF1-LCI. Or, comme cela a été dit par nombre d’entre vous ce matin, ces deux points sont essentiels à la réussite de ce futur gouvernement et donc à notre participation.«
Un rendez-vous Barnier/Attal mercredi
Gabriel Attal ne met toutefois pas son veto à l’entrée de ses troupes dans une équipe gouvernementale, rappelant la volonté de son groupe de constituer « une force de solutions » et non « une force de blocage« . Mais il entend obtenir des garanties de la part de Michel Barnier, qu’il rencontrera de nouveau mercredi matin, en compagnie de quelques députés. « Nous avons sollicité auprès du Premier ministre, avant la constitution du gouvernement, une rencontre avec une délégation restreinte de notre groupe afin d’y voir plus clair, a justifié l’ex-ministre de l’Éducation nationale aux députés EPR. C’est à la lumière de ces échanges que nous reviendrons vers vous pour décider de notre participation au gouvernement.«
Près de deux semaines après sa nomination, Michel Barnier n’a toujours pas réussi à composer de gouvernement. D’abord prévue pour cette semaine, l’annonce de celui-ci semble encore retardée. « Nous aurons du mal à l’avoir avant dimanche« , a ainsi reconnu le député (LR) du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun, proche du nouveau Premier ministre.