- Sébastien Lecornu est attendu ce mardi à l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale.
- Mais les ministres vont-ils conserver leur poste ?
- Le Rassemblement national et La France Insoumise ont déposé des motions de censure ce lundi 13 octobre.
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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?
Cette semaine, tout va se jouer à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Sébastien Lecornu (nouvelle fenêtre) sera à la tribune ce mardi après-midi pour son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Il est attendu au tournant notamment sur la réforme des retraites.
Deux motions de censure déjà déposées
Les ministres, à peine nommé le week-end dernier, vont-ils conserver leur poste ? Ça s’annonce compliqué, car le Rassemblement national a déposé lundi une motion de censure. « Évidemment que nous voterons notre propre motion de censure et nous voterons les autres motions de censure, en l’occurrence celle de la gauche »
, annonçait lundi Jordan Bardella, président du RN. En effet, La France insoumise a, elle aussi, déposé une motion de censure lundi.
Le nouveau gouvernement devrait compter sur le soutien du socle commun (Renaissance, MoDem, UDI et Horizons), mais aussi des Républicains, malgré les vives tensions entre les anciens alliés (nouvelle fenêtre). Si le RN et une partie de la gauche votent la censure, il manquera des voix pour faire chuter l’exécutif.
Alors les regards se tournent vers les 69 députés socialistes. Que feront-ils ? Ils tiennent entre leurs mains l’avenir de Sébastien Lecornu. En coulisses, un député PS nous confie : « Il suffit de 25 votes socialistes pour la censure pour faire tomber le gouvernement. Nous l’invitons à affirmer la rupture sur le fond. »
Concrètement, les socialistes posent deux conditions pour ne pas censurer : la suspension immédiate et intégrale de la réforme des retraite (nouvelle fenêtre)s, et la non-utilisation du 49.3 (nouvelle fenêtre).
Macron s’exprime
Silencieux depuis trois semaines alors que la France connaît une de ses pires crises politiques, Emmanuel Macron s’est exprimé publiquement, preuve de la gravité de la crise politique actuelle. Le chef de l’État règle ses comptes. « Les forces politiques qui ont décidé la censure de François Bayrou, et les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu, sont les seuls responsables de ce désordre. Moi, j’assure la continuité, la stabilité, je continuerai de le faire »
, a lancé Emmanuel Macron depuis l’Égypte.
À ce stade, deux motions de censure ont été déposées. Le PS pourrait décider de déposer sa propre motion mardi après le discours de politique générale. Elles seront débattues mercredi ou jeudi.




