dimanche, mai 19

LA LISTE DE LA MATINALE

Joel Edgerton dans la série « Dark Matter ».

Même le Docteur Who, le plus vieux des héros de télévision encore en service, prend un coup de jeune. Les quatre séries de la semaine lorgnent du côté de l’innovation, qu’il s’agisse de passer les sentiments au filtre de la théorie quantique ou d’injecter une dose de politique dans un mélodrame venu de Bollywood.

« Dark Matter » : Joel Edgerton dans d’autres vies que la sienne

Jason Dessen (Joel Edgerton) se réveille un jour dans un monde qui n’est pas le sien. Professeur de physique démotivé, il est néanmoins le mari comblé de Daniela (Jennifer Connelly) et le père aimant d’un adolescent. Mais dans cette autre vie, Jason est un brillant physicien sans enfant. Il a une petite amie, mais ce n’est pas (ou plus) Daniela.

D’ailleurs, Jason n’est plus tout à fait lui-même non plus. Les mécanismes qui lui ont permis de passer d’un monde à un autre, jusqu’à – on le verra plus tard – faire entrer une vie dans une autre, donnent aux premiers épisodes de Dark Matter une tension intéressante, malgré la complexité théorique du sujet. Cette tension s’embourbe un peu à mi-parcours, à mesure que les portes du multivers s’ouvrent et se referment, dévoilant une multitude de réalités parallèles qui sont autant de chemins que Jason aurait pu, ou dû, emprunter.

Face à cet océan de possibles, les personnages ont du mal à suivre, faute de profondeur. Dark Matter s’émancipe pourtant de son imposant programme dans sa seconde moitié, sans doute aidée par des changements de réalisateur. La série s’éloigne alors enfin de la parabole sur le développement personnel pour laisser éclore une forme de douceur et de mélancolie, corollaire du vertige existentiel que provoquent les multiples allées et venues de ses protagonistes dans les couloirs de la physique quantique. Au. F.

« Dark Matter », série créée par Blake Crouch. Avec Joel Edgerton, Jennifer Connelly, Alice Braga, Jimmi Simpson (Etats-Unis, 2024, 9 x 52 minutes. Deux épisodes disponibles le 8 mai sur Apple TV+, un épisode chaque mercredi ensuite.

« Doctor Who » : nouvel acteur, nouvelle ère, même recettes ?

Disney+, qui coproduit (et diffuse en France) aux côtés de la BBC ce nouveau reboot de la vénérable série britannique, l’a bien compris : il n’est jamais trop tard pour s’intéresser à Doctor Who. Surtout si celui-ci a désormais les traits de Ncuti Gatwa, qui fut pendant quatre saisons le meilleur ami d’Otis dans Sex Education. L’acteur, le quinzième à incarner le rôle, insuffle un vent de fantaisie queer aux premiers épisodes de cette quarantième saison, et lui donne surtout les moyens de conquérir un nouveau public.

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