Depuis quelques années, sur les côtes normandes, est apparu le phénomène des « marées blanches ».
Régulièrement, des ballots de cocaïne s’échouent sur les plages.
Mais d’où vient cette drogue ?
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Le 20H
Le maire de Saint-Marcouf (Manche) n’a pas vraiment été surpris lorsque le vendredi 21 septembre, un colis d’une cinquantaine de kilos de cocaïne est retrouvé sur le littoral de sa commune. « Nous sommes allés récupérer le colis à peu près à une quinzaine de mètres en mer et on l’a déposé sur le bord de la digue en attendant que les services de gendarmerie viennent le chercher », raconte Jean-Claude Legoupil dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.
Comme c’était bien compressé à l’intérieur, on se doutait bien que c’étaient des choses qui n’étaient pas habituelles.
Comme c’était bien compressé à l’intérieur, on se doutait bien que c’étaient des choses qui n’étaient pas habituelles.
Jean-Claude Legoupil, maire de Saint-Marcouf (Manche)
« Ça reste des choses qu’on ne connaissait pas, mais qu’on s’attend à trouver un jour ou l’autre. C’était tellement bien emballé dans du plastique. On a regardé un peu de plus près, mais comme c’était bien compressé à l’intérieur, on se doutait bien que c’étaient des choses qui n’étaient pas habituelles », poursuit l’édile. Il s’agirait d’un ballot de cocaïne et il n’est pas le seul à avoir été découvert. Au moins trois autres se sont échoués sur les plages de la Manche et du Calvados. C’est difficile à croire pour les habitants de Courseulles-sur-Mer. « Là, je suis vraiment choquée », admet une riveraine. « Encore sur Marseille, tout ça. Mais par ici, c’est bizarre », enchaine un pêcheur.
Ce n’est pourtant pas la première fois que des ballots de drogue sont retrouvés sur les plages de Normandie. En 2023, d’autres communes de la région avaient fait les mêmes découvertes. Un an et demi plus tard, le maire de Réville (Manche) est désormais prêt à ce que cela se reproduise. « Ça fait prendre conscience, à toute la population de Réville et des environs, du phénomène. Et maintenant, quand on a un fort vent d’est, comme nous avons eu ces derniers jours, on pense qu’il y a une probabilité que ça arrive sur nos côtes », estime Yves Asseline.
Depuis cinq ans, le trafic de drogue par voie maritime s’est développé. Plusieurs hypothèses peuvent donc expliquer la présence de ces ballots. « C’est essentiellement lié, parfois à des contrôles, et les organisations criminelles rejettent leur cargaison avant de se faire contrôler, ou tout simplement, c’est un mode d’action de ces organisations qui rejettent les ballots qui sont ensuite récupérés par d’autres acteurs de leur organisation », explique le capitaine de frégate Alban Simon, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique.
En 2023, la Marine nationale a intercepté plus de 33 tonnes de stupéfiants.
