La Maison Blanche a annoncé jeudi 5 septembre avoir obtenu la libération, pour raisons humanitaires, de 135 détenus politiques au Nicaragua, qui seront accueillis au Guatemala. Les prisonniers libérés sont des personnes « que [le président nicaraguayen] Daniel Ortega et [son épouse] Rosario Murillo considèrent être des menaces contre leur régime autoritaire », a écrit dans un communiqué Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de l’exécutif américain.
Selon la Maison Blanche, parmi les 135 détenus transférés au Guatemala figurent des étudiants, des fidèles catholiques et 13 membres d’une organisation missionnaire chrétienne du Texas, Mountain Gateway. « Une fois au Guatemala, ces personnes se verront offrir la possibilité de refaire leur vie de façon légale aux Etats-Unis ou dans d’autres pays », précise le communiqué.
Scrutins non reconnus
Daniel Ortega, 78 ans, est un ancien chef de guérilla qui a gouverné le Nicaragua dans les années 1980 après le triomphe de la révolution sandiniste. Il est revenu au pouvoir en 2007 et a été réélu lors de scrutins non reconnus par des organismes internationaux, les Etats-Unis ou l’Union européenne, qui l’accusent de multiples dérives autoritaires.
D’autre part, les relations entre l’Eglise catholique et le gouvernement de M. Ortega se sont extrêmement détériorées depuis que le président nicaraguayen a accusé le clergé d’être complice de tentatives présumées de renverser son régime.