- Selon Carl Jung, introversion et extraversion façonnent nos interactions.
- Le psychiatre américain, Rami Kaminski, ajoute un nouveau type de personnalité : les otrovertis.
- Solitaires sans être isolés, ces individus privilégient les relations individuelles et se sentent très seuls et mal à l’aise en groupe.
C’est au psychanalyste Carl Jung que l’on doit les concepts d’introversion et d’extraversion dans son ouvrage « Types psychologiques ». Selon lui, l’introversion se définit comme une orientation vers l’intérieur de l’énergie, tandis que l’extraversion serait une orientation vers l’extérieur. Un introverti aura donc tendance à être solitaire, à se réfugier dans son monde intérieur. Mais pour le psychanalyste, « il n’existe pas de pur introverti ou de pur extraverti. Un homme pareil serait condamné à passer sa vie à l’asile
« . Pour lui, il existait un autre type de personnalité : les ambivertis, qui sont un mélange entre les deux. Dans son dernier ouvrage The Gift Of Not Belonging
, le psychiatre américain Rami Kaminski a identifié un nouveau type de personnalité : les otrovertis.
Qu’est-ce qu’un otroverti ?
Ce sont des personnes profondément marquées par une indépendance sociale. Sur son site, Otherness Institute, il définit l’otroverti comme celui qui « incarne le trait de personnalité de l’altérité, demeurant un éternel marginal face à l’évolution de l’humanité, passant de la solitude à la connexion sociale par le langage
« . Ces personnes sont « empathiques et amicales, mais peinent à véritablement s’intégrer aux groupes sociaux
« . Elles s’épanouissent dans les interactions individuelles et se sentent mal à l’aise dans les groupes. Elles aiment la solitude sans pour autant s’isoler, elles ne veulent pas appartenir à « une tribu » et ne comprennent pas « comment un groupe pense collectivement
« . Travailler en équipe est difficile pour eux, le jeu social de l’entreprise peut être lourd et ils sont souvent dans une position distante ou d’observateur lorsqu’ils sont en groupe. D’ailleurs, plus le groupe est grand et plus, ils se sentent seuls. Pour Rami Kaminski, de nombreuses personnalités connues peuvent être considérées comme des otrovertis, comme George Orwell, Albert Einstein ou encore Frida Kahlo.
La qualité plutôt que la quantité
Sur son compte Instagram, le psychiatre précise par ailleurs quelques signes qui indiquent une personnalité otrovertie. Ces individus apprécient les connexions et les relations individuelles, mais protègent leur indépendance. Ils ont l’habitude de se faire leurs propres opinions sans chercher à plaire ou à « entrer dans une boîte ». Ils ont souvent l’impression d’être des outsiders, même dans des situations familières, ils ont une intuition très forte et remarquent des détails que les autres ne voient pas, ils préfèrent être vrais et sincères plutôt que de porter un masque pour se faire apprécier. « Les otrovertis compensent leur incapacité à s’intégrer par une grande sensibilité et une capacité d’empathie hors du commun »
, souligne le professeur. Il ajoute : « Être otroverti, c’est préférer la qualité à la quantité dans l’amitié
« .




