Invité de « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce jeudi, le député LFI et président de la commission des Finances, Éric Coquerel, demande au gouvernement d’arrêter « les grandes envolées » au sujet de l’Ukraine.
« Plutôt que de dire que les Russes seront bientôt à Paris ou à Berlin », il faudrait « voir comment concrètement aider les Ukrainiens », affirme-t-il.
Un texte adopté à l’Assemblée nationale… mais sans les voix de La France insoumise. Mercredi 12 mars, les députés ont adopté une résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, contre laquelle ont voté La France insoumise (LFI) et des députés communistes (le Rassemblement national s’est abstenu, les autres partis ont voté pour).
Si nous étions non-alignés, nous serions peut-être une chance pour la paix
Si nous étions non-alignés, nous serions peut-être une chance pour la paix
Éric Coquerel (LFI) sur TF1
Invité sur TF1 ce jeudi, le député LFI Éric Coquerel fustige surtout « les grandes envolées » du gouvernement. « Au-delà des grandes envolées, il faudrait voir comment concrètement aider les Ukrainiens », affirme-t-il (voir vidéo en tête de cet article). « La situation a changé depuis deux semaines : Monsieur Trump s’est rapproché de la Russie. » C’est ce message qui sera porté par les Insoumis ce jeudi lors de la réception des présidents des groupes parlementaires par le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
Ce ne sera pas le seul : la dépendance aux États-Unis sera également sur la table. La France est trop « à la remorque de ce que décide Trump », déplore le président de la commission des Finances à l’Assemblée. « Il faut voir autrement », insiste-t-il, en « réaffirmant qu’il ne peut pas y avoir un plan de paix sans les Ukrainiens et les Européens. » « Il est hors de question qu’il y ait annexion des territoires ukrainiens par la force et sans consultation », poursuit celui qui espère que ces déclarations seront reprises par le gouvernement, « plutôt que de dire que les Russes sont bientôt à Paris ou à Berlin. »
Toutefois, LFI « ne nie pas la menace russe sur l’Ukraine, elle est évidente », indique Éric Coquerel. « Malheureusement, au-delà des grandes déclarations, nous n’influons pas sur la situation parce que nous sommes alignés sur les États-Unis. Nous devrions être non-alignés : ni Poutine ni Trump. Nous serions peut-être une chance pour la paix. »