Même si la Chine a levé, en novembre, une partie de son interdiction d’exportation vers l’Europe de composants électroniques de la société Nexperia, son conflit avec les Pays-Bas n’est visiblement pas réglé. Pour preuve, la récente parution, sur un site en langue chinoise, de l’identité d’agents néerlandais des services de renseignements civils (AIVD) et militaires (MIVD).
En octobre, Vincent Karremans, le ministre néerlandais de l’économie, avait décidé de prendre le contrôle de Nexperia, une entreprise établie à Nimègue (Pays-Bas) et détenue par le groupe chinois Wingtech. Le ministre évoquait de « graves manquements de gouvernance » et une « menace pour la continuité des capacités technologiques critiques sur le sol européen ». Pékin avait protesté en bloquant les exportations de puces vers l’Europe, créant la panique dans les secteurs de l’électronique et de l’automobile, dépourvus de stocks et risquant une pénurie de composants indispensables pour la production.
Face à une situation rapidement devenue critique, les Pays-Bas ont prôné l’apaisement et entamé un dialogue avec Pékin, en vue de dégager « une solution constructive », et suspendu la prise de contrôle de Nexperia le 19 novembre. L’affaire n’est pas totalement réglée et, manifestement, la Chine n’a pas renoncé à riposter.
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