- Ce mardi, l’élu local de 34 ans a devancé largement devancé l’ancien gouverneur de l’État Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa.
- Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis.
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Le second mandat de Donald Trump
« En cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière »
. C’est par ces mots que Zohran Mamdani (nouvelle fenêtre) a fêté sa victoire à la mairie de New York. L’élu local de 34 ans a largement devancé l’ancien gouverneur de l’État, le centriste Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa. Selon Mamdani, la ville, dont est originaire le président américain, « montre à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre »
. Dans son discours de victoire, il a estimé que son élection marquait la victoire de « l’espoir sur la tyrannie »
et qu’« en cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière ».
Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis
Dans le même temps, deux gouverneurs démocrates ont été élus dans des États importants, un message de défiance à l’égard de Donald Trump à un an des élections de mi-mandat.
Trump ne se considère pas responsable de sa victoire
Le président américain, qui a fait de Zohran Mamdani l’une de ses nouvelles bêtes noires, a rapidement réagi. « Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, (sont) les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs »,
a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. Il avait plus tôt appelé les électeurs juifs à faire barrage au jeune candidat. « Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (…) est une personne stupide!!! »
, avait écrit le milliardaire républicain, accusant ce dernier, militant de la cause palestinienne, de les « haïr »
. Tout au long de la campagne, l’élu du Queens à l’Assemblée de l’État de New York a été attaqué pour son opposition très vive à la politique israélienne. Il est toutefois resté ferme sur ses positions, multipliant dans le même temps les manifestations de soutien à la communauté juive.
Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, Zohran Mamdani n’a jamais, depuis, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.
Né en Ouganda dans une famille d’intellectuels d’origine indienne, arrivé aux États-Unis à 7 ans et naturalisé en 2018, il a fait de la lutte contre la vie chère le cœur de sa campagne. Si Donald Trump l’a qualifié de « communiste », ses propositions — encadrement des loyers, bus et crèches gratuits — relèvent plutôt de la social-démocratie.
Très populaire auprès des jeunes, Zohran Mamdani a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s’étaient éloignées de la politique. Signe de l’engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis des décennies.
« Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n’en fera qu’une bouchée »
, a prédit Andrew Cuomo, insistant, comme il l’a fait durant toute la campagne, sur l’inexpérience de son adversaire. Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s’il était élu, en s’opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.
Au sein même de son parti, Zohran Mamdani ne fait pas l’unanimité. Plusieurs figures, notamment le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, ne le soutiennent pas publiquement. Le jeune maire aura forte à faire.




