mercredi, octobre 9

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a menacé mardi soir les Libanais de subir des « destructions » comme à Gaza s’ils ne « libéraient » pas leur pays du Hezbollah.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé une « provocation ».

Une sérieuse mise en garde. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a appelé mardi 8 octobre les Libanais à « sauver » leur pays en le libérant « du Hezbollah ». « Vous avez une occasion de sauver le Liban avant qu’il ne sombre de l’abîme d’une longue guerre qui provoquera des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza », a-t-il déclaré dans une vidéo en anglais à l’attention des Libanais.

« Israël vaincra »

« Je vous le dis à vous, Libanais : libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer », a-t-il poursuivi. « Nous avons éliminé des milliers de terroristes dont [Hassan] Nasrallah (nouvelle fenêtre) [chef du Hezbollah tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, ndlr] et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant. Israël a le droit de se défendre. Israël a également le droit de vaincre. Et Israël vaincra. »

Des déclarations qui ont immédiatement été fustigées par Paris. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (nouvelle fenêtre), a dénoncé dans la foulée une « provocation ». « Si elle était suivie d’effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos », a-t-il mis en garde sur France 2 (nouvelle fenêtre). « Cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban. »

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque sanglante et sans précédent du Hamas sur le territoire israélien ayant déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza, dévastée par un an de représailles militaires israéliennes contre le mouvement islamiste palestinien et en proie à une crise humanitaire aiguë. Les affrontements transfrontaliers quasi quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaine de milliers de personnes de part et d’autre de la ligne de démarcation entre le Liban et Israël.


I.N avec AFP

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