mercredi, octobre 23

Benyamin Nétanyahou est en voyage aux États-Unis, où il va notamment rencontrer Joe Biden, mais aussi Kamala Harris et Donald Trump.
Mais avant d’enchainer les tête-à-tête, le Premier ministre israélien a prononcé un discours devant le Congrès américain.
Alors que certains élus avaient fait le choix du boycott, des milliers de personnes sont venues manifester aux abords du Capitole.

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Israël et le Hamas en guerre

Un discours depuis le prestigieux Congrès américain. La « victoire » d’Israël sera aussi celle des États-Unis, a déclaré mercredi Benyamin Nétanyahou devant une assemblée divisée, le Premier ministre israélien appelant les deux pays à « rester unis » après plus de neuf mois de guerre dans la bande de Gaza. « Pour que les forces de la civilisation triomphent, l’Amérique et Israël doivent rester unis », a-t-il lancé depuis l’hémicycle de la Chambre des représentants, sous les applaudissements nourris d’élus républicains.

« Au Moyen-Orient, l’axe de la terreur de l’Iran défie les États-Unis, Israël et nos amis arabes. Il ne s’agit pas d’un choc de civilisations, mais d’un choc entre la barbarie et la civilisation », a ajouté M. Nétanyahou, qui s’est livré à une vibrante défense de l’armée israélienne.

Nous ne nous protégeons pas seulement nous-mêmes. Nous vous protégeons… Nos ennemis sont vos ennemis, notre combat est votre combat, et notre victoire sera votre victoire

Benyamin Nétanyahou

Il a exhorté les États-Unis à débloquer une nouvelle aide militaire pour Israël, a évoqué un Gaza démilitarisé et « déradicalisé » après la guerre et s’est dit « confiant » quant à l’issue des négociations pour faire libérer les otages toujours détenus par le Hamas. 

« Je suis convaincu que ces efforts peuvent être couronnés de succès », a déclaré le dirigeant, remerciant le président Joe Biden « pour ses efforts inlassables » en faveur des otages. Dans l’assemblée pour écouter le leader israélien se trouvait notamment Noa Argamani, ex-otage de 26 ans. La « victoire » d’Israël sera aussi une victoire pour les États-Unis, a assuré le Premier ministre israélien. « Nous ne nous protégeons pas seulement nous-mêmes. Nous vous protégeons… Nos ennemis sont vos ennemis, notre combat est votre combat, et notre victoire sera votre victoire ».

C’est la quatrième fois – un record pour un dirigeant étranger – que M. Nétanyahou s’adresse ainsi au Congrès, un honneur généralement réservé aux dirigeants en visite d’État.

AFP

Jeudi, il rencontrera le président Biden, avec lequel il entretient des relations compliquées, pour discuter de « la situation à Gaza », « des progrès réalisés en vue d’un cessez-le-feu » et « d’un accord sur la libération des otages », selon la Maison-Blanche.

M. Nétanyahou se rendra ensuite vendredi à la résidence Mar-a-Lago en Floride, à l’invitation de Donald Trump, les deux hommes disant s’entendre à merveille.

La visite du Premier ministre israélien, arrivé lundi à Washington, provoque cependant des remous en pleine effervescence politique aux États-Unis avec le retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche.

De nombreux élus démocrates sont vent debout contre le dirigeant de droite israélien, condamnant sa conduite de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza qui s’est traduite par des milliers de morts palestiniens et une catastrophe humanitaire. Plusieurs d’entre eux ont boycotté le discours au Congrès, dont la très influente Nancy Pelosi.

Sur X, le sénateur de gauche Bernie Sanders a estimé que « Nétanyahou n’est pas le bienvenu ». Des milliers de manifestants se sont rassemblés autour du Congrès pour protester contre le discours du Premier ministre et pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Dans la foule, des pancartes exhortant les États-Unis à « cesser l’aide américaine à Israël » et qualifiant Nétanyahou de « criminel de guerre »

Six personnes ont été arrêtées dans l’hémicycle de la Chambre des représentants, là où le Premier ministre israélien s’exprimait, car elles ont « perturbé » le discours, a écrit la police du Capitole sur X. À l’extérieur, derrière un large périmètre de sécurité, des milliers de manifestants scandaient « Palestine libre » pour protester contre la venue du dirigeant israélien, contre lequel le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé un mandat d’arrêt pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié mercredi les manifestants pro-Gaza d' »idiots utiles de l’Iran » devant le Congrès américain, affirmant que Téhéran finance ces manifestations.


S.J avec AFP

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