mardi, décembre 23
Des agents de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, lors d’opérations d’échantillonnage d’arbres après la détection d’un nématode du pin, à Seignosse (Landes), le 5 novembre 2025.

La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a annoncé, mardi 23 décembre, le déblocage d’une enveloppe afin de financer les mesures nécessaires à l’éradication du nématode du pin, un ver ravageur détecté cet automne dans les Landes pour la première fois en France.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La forêt des Landes menacée par un ver ravageur : « Les incendies, on sait les éteindre, mais le nématode du pin, on ne sait pas vraiment comment l’arrêter »

Ce ver microscopique est classé « organisme de quarantaine prioritaire » par la législation européenne, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Il est considéré comme « une menace sanitaire majeure » pour les résineux, d’après la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Nouvelle-Aquitaine (DRAAF). Après avoir essaimé au Portugal puis en Espagne dans les années 2000, il a été détecté le 4 novembre à Seignosse (Landes), entraînant la mise en place d’une zone tampon sur 36 000 hectares de forêt.

L’enveloppe financière permettra notamment la prise en charge de la « destruction des arbres symptomatiques », la « sécurisation de l’abattage », le « transport et [le] traitement dans des établissements désignés des bois issus des arbres asymptomatiques » ou le « broyage des rémanents de coupe », a détaillé le ministère de l’agriculture dans un communiqué, sans préciser le montant de cette enveloppe. « Dans tous les cas, l’Etat répondra présent », a également assuré une source au sein du ministère.

Les arbres infestés ont été abattus

Début décembre, les sylviculteurs du Sud-Ouest avaient réclamé au gouvernement des « procédures d’urgence » et des financements pour lancer le plan « d’éradication » du nématode du pin, par un abattage massif d’arbres, car une propagation serait « dévastatrice » pour la filière. Le massif des Landes de Gascogne, qui couvre plus d’un million d’hectares dans les départements des Landes, de la Gironde et du Lot-et-Garonne, est composé à 75 % de pins maritimes. La profession évaluait alors à « plusieurs dizaines de millions d’euros » les pertes liées à cette « crise sanitaire majeure ».

Dans la zone tampon d’une vingtaine de kilomètres de diamètre autour du foyer de nématode, l’exploitation forestière va être gelée pendant quatre ans, tandis qu’une soixantaine d’hectares de pins autour de chaque arbre infesté doivent être détruits et broyés, selon un arrêté préfectoral. Les arbres infestés viennent d’être abattus, a rapporté la préfecture des Landes. Les autres le seront d’ici au 15 février 2026.

De son côté, le ministère de la transition écologique s’est engagé, mardi, à faire en sorte que le dispositif d’aide au renouvellement forestier « France Nation Verte » puisse évoluer afin de prendre en charge « les coûts de reconstitution des peuplements à hauteur de 90 % ».

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version