samedi, octobre 26

Les bombardements ont continué un peu partout ce vendredi 25 octobre dans le sud du Liban. Certaines villes sont maintenant quasiment désertes, comme à Nabatieh, où 95 % de la population a fui en l’espace d’une semaine.

Avec nos envoyés spéciaux à Nabatieh, Pierre Olivier et Jad El Khoury

Ce qui est d’abord frappant, c’est la route, au milieu d’un paysage aride, pour atteindre cette localité. Sur une vingtaine de kilomètres, aucun véhicule, à l’exception de quelques blindés de la Finul qui accompagnaient des convois humanitaires.

De part et d’autre de cette route, des dizaines d’immeubles réduits à des tas de gravats, des cadavres d’animaux qui jonchent le sol. Les seuls visages humains que nous avons croisés sont ceux des combattants – morts – du Hezbollah, dont d’immenses photos sont placardées le long de la chaussée.

Nabatieh est devenue une ville fantôme. D’ordinaire, environ 80 000 personnes y vivent, mais 95 % ont fui en l’espace d’une semaine. Les seuls endroits où nous avons pu croiser du monde sont l’hôpital, qui reçoit chaque jour son lot de blessés, et le cimetière.

Lorsque nous nous y sommes rendus, une famille entière y était enterrée. Cet homme dit être le seul survivant. « Dix minutes après que j’ai quitté les lieux, une frappe israélienne s’est abattue. Tout le monde est mort », explique-t-il. « Il y avait deux maisons. Dans la première se trouvaient neuf personnes, dans la deuxième, ils étaient quatre. Ce sont tous mes cousins. On était de la même famille », ajoute-t-il.

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