- Sauf rebondissement, socialistes, communistes et écologistes feront liste commune au premier tour des municipales à Paris en avril.
- L’accord, qui prévoit de se rallier derrière le socialiste Emmanuel Grégoire, doit être ratifié par les adhérents des trois formations.
- Exclue au premier tour, une alliance avec LFI pourrait intervenir au second.
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Élections Municipales 2026
Ce serait une première depuis que les Parisiens élisent leur maire au suffrage universel, en 1977. Les représentants socialistes, communistes et écologistes se sont mis d’accord mardi soir pour soutenir une candidature unique au premier tour lors du scrutin d’avril prochain, selon toute vraisemblance celle d’Emmanuel Grégoire, l’ancien premier adjoint PS d’Anne Hidalgo. Une proposition qui doit désormais être validée par leurs militants respectifs lors d’un vote des adhérents des trois formations.
« J’invite tous les écologistes parisiens à voter pour cet accord pour que nous fassions une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent »
, a déclaré sur franceinfo ce mercredi matin le candidat écologiste David Belliard, qui renonce à briguer le fauteuil de maire. C’est nouveau, c’est vraiment quelque chose d’historique pour nous ». Cet accord prévoit également le désistement du candidat communiste Ian Brossat.
Devant Rachida Dati au premier tour
Selon un sondage Ipsos publié samedi dans Le Parisien
, une union de la gauche derrière Emmanuel Grégoire au premier tour obtiendrait 32% des voix, devant la droite emmenée par Rachida Dati (27%), également soutenue par le MoDem, le candidat Horizons soutenu par Renaissance Pierre-Yves Bournazel (14%) et la candidate LFI Sophia Chikirou (13%).
Interrogé sur la possibilité d’une union au second tour avec LFI, David Belliard s’est dit favorable à une « candidature unique à gauche »
. « On est dans une élection difficile, dans laquelle il y a des enjeux qui sont des enjeux énormes pour Paris »
, a-t-il insisté chez nos confrères. « Et nous avons face à nous une droite qui est une droite populiste, affairiste, qui aujourd’hui est très brutale ».
Vers une troisième mairie écologiste ?
Initialement annoncée pour octobre, cette alliance, qui pourrait également associer la formation de Raphaël Glucksmann Place publique, L’Après (ex-LFI) et Génération.s., est le fruit de plus de trois mois de tractations serrées. Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes au Conseil de Paris dans un contexte de changement de mode de scrutin.
L’autre point de discorde, c’était la possibilité pour les écologistes d’obtenir une troisième mairie écologiste sur les cinq aujourd’hui administrées par les socialistes. « L’accord propose une gouvernance partagée »
, c’est-à-dire « de mettre fin à l’hégémonie d’un seul parti et de faire ensemble »
, s’est réjoui David Belliard.




