
« Venez à ma permanence, il y aura du vin chaud ! », lance Louis Sarkozy, candidat à la mairie de Menton (Alpes-Maritimes), aux clients de l’Intermarché, ce samedi de mi-décembre. « Il y aura aussi du champagne », ajoute-t-il en riant : « Encore un politique qui ment ! Si un mensonge ne passe pas, il faut en rajouter ! » Faire campagne, on dirait qu’il a toujours fait ça, tant il est à l’aise, que ce soit dans la rue, au supermarché ou au club de tennis où se tient le tournoi des Licornes.
Il parle vite, brasse des anecdotes, aligne des citations, de Kipling, Chateaubriand ou Benjamin Constant (« Parfois, je les invente ou je m’autocite », glisse-t-il en toute décontraction). Sa réponse à ceux qui raillent sa prétention et son arrogance : l’autodérision. « Votez pour un grand brun aux yeux verts avec un charme fou », adresse-t-il à une femme arrimée à son chariot. Les rebuffades, les regards agacés comme les poings fermés qui refusent de prendre ses tracts ne l’intimident pas. « En politique, c’est comme en amour, soit on vous rejette, soit on s’enthousiasme. Le pire, c’est l’indifférence. » Cette métaphore de l’amour, dont il est visiblement très content, le candidat de 28 ans la ressert un peu à toutes les sauces.
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