La tentation était trop forte. Candidate de La France insoumise (LFI) à la mairie de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi, 30 ans, n’a pas résisté à l’envie de citer en exemple la victoire toute fraîche de Zohran Mamdani, 34 ans, élu maire de New York à la surprise générale, mardi 4 novembre. Pour son premier meeting de campagne, jeudi, la députée de la 1re circonscription du Rhône s’est dit que le rêve américain propulsant au pouvoir un enfant d’immigrés, pourrait, après tout, inspirer sa propre trajectoire.
« A l’image de sa belle victoire, combattre la politique nationale, c’est assumer des radicalités concrètes dans les politiques municipales », a déclaré la candidate « insoumise », en désignant d’emblée son principal adversaire dans la course municipale, sans le nommer : « Je crois que Lyon mérite mieux qu’un entrepreneur millionnaire, qui navigue entre notoriété passée et démagogie constante. Par chauvinisme lyonnais, nous pouvons le dire, il est le Guignol de la droite et de la Macronie lyonnaise agonisante. »
Dans la salle bondée, le public a reconnu et hué l’ancien patron et ex-président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, parti en campagne depuis plusieurs semaines, avec le soutien de Laurent Wauquiez (Les Républicains, LR) et de toutes les composantes de la droite et du centre, de LR au MoDem en passant par Horizons, Renaissance et l’UDI. En visite à Lyon jeudi, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a ajouté son soutien à l’entrepreneur, qui bénéficie d’une sérieuse dynamique dans les sondages, et se targue de faire une place significative à la société civile.
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