A l’approche des élections municipales de 2026, deux outils interactifs proposés par le collectif Démocratiser la politique (DLP) sont mis en ligne, mardi 16 décembre, pour servir deux objectifs. Le premier est une « cartographie de la représentation » : elle permet de montrer aux électeurs que leurs conseils municipaux actuels ne leur ressemblent pas, du moins pas socialement. Le second est un « test de parité sociale », destiné à inciter les partis à revoir la composition de leurs listes afin de donner une réelle chance aux candidats issus des classes moyennes et populaires, urbaines et rurales, d’être élus.
En inscrivant le nom de sa commune (et l’arrondissement pour les grandes villes), on obtient, avec le premier outil, la composition sociale de sa représentation locale. Le second permet de mesurer la représentativité sociale des listes candidates en 2026 (dès lors qu’elles sont connues).
Ces deux initiatives conjointes sont pilotées par DLP dans le cadre d’une campagne baptisée « 2026 : On veut #DesPolitiquesCommeNous » et « #OsezLaParitéSociale ». Né après les élections législatives de 2022, ce collectif est composé de quelque 70 personnes, citoyens engagés et chercheurs, élus locaux et parlementaires (principalement issus des partis de gauche), responsables associatifs et syndicalistes, parmi lesquels les sociologues Marwan Mohammed (inégalités sociales et urbaines, racisme, discriminations), Kevin Vacher (éducation populaire) et Benoît Coquard (classes populaires dans les espaces ruraux), le paysan et fondateur d’Emmaüs Roya (Alpes-Maritimes) Cédric Herrou, le président de la coordination Pas sans nous Mohamed Mechmache, le sénateur Les Ecologistes du Val-de-Marne Akli Mellouli, l’eurodéputée La France insoumise Leïla Chaibi, le député socialiste de l’Eure Philippe Brun…
« Nous apportons de la transparence, une vision claire sur la composition sociale de notre représentation politique, explique le militant associatif Taoufik Vallipuram, cofondateur du collectif DLP. Notre outil démontre que ni le Rassemblement national qui se prévaut d’être le parti des classes populaires, ni les partis de gauche qui se réclament des mêmes classes ne sont, dans les faits, fidèles à ceux qu’ils prétendent représenter. » Les candidats issus de milieux modestes figurent si loin dans les listes qu’ils n’ont en réalité aucune chance d’être élus. « Avec les tractations d’unions de listes entre les deux tours, ils sont automatiquement évincés », poursuit le militant.
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