
Dans l’air marin du Havre (Seine-Maritime), le parfum des élections municipales des 15 et 22 mars 2026 reste encore discret. La campagne ne démarrera qu’en début d’année. Pourtant, les enjeux sont déjà clairs pour le sérail politique local : Edouard Philippe (Horizons), qui remet en jeu son mandat entamé en 2010, lorsqu’il a succédé à son mentor Antoine Rufenacht (1939-2020), peut-il être battu, alors qu’il est apparu intouchable lors des deux derniers scrutins ? Sera-t-il freiné dans son ambition présidentielle, lui qui a admis, le 8 décembre, sur LCI, qu’une défaite au Havre ne le mettrait « pas dans une bonne position pour espérer convaincre les Français » ? Et la cité Océane, ouvrière et populaire, pourrait-elle redevenir le bastion communiste qu’elle fut à la fin du XXe siècle ?
La gauche, balayée en 2014 et largement dominée en 2020, ne fanfaronne pas, mais croit cette fois fermement en ses chances. « Il y a une usure du pouvoir. L’élection est ouverte et nous sommes en capacité de l’emporter », augure Baptiste Bauza, secrétaire de la section havraise du Parti communiste français (PCF). Oubliées la division mortifère de 2020 et les dissensions entre communistes et écologistes qui n’avaient même pas permis de fusion au second tour, et place pour la première fois au Havre à une grande liste d’union… enfin, pas tout à fait.
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