
A Clermont-Ferrand, en 2025, un dramatique enchaînement de meurtres liés au narcotrafic a fait parler au-delà des frontières locales. En septembre, Bruno Retailleau, alors ministre de l’intérieur, était ainsi venu en personne annoncer aux habitants de la préfecture du Puy-de-Dôme, bénéficiaire du dispositif « Villes de sécurité renforcée », un supplément de moyens pour « faire la guerre » au narcotrafic.
De quoi faire de l’insécurité l’une des thématiques centrales des élections municipales dans cette ville à gauche depuis 1919, peu habituée à ce niveau de violence. Le candidat du Rassemblement national (RN) Antoine Darbois, retraité, allié à l’Union des droites pour la république (UDR), pointe ainsi le « laxisme » du maire socialiste sortant, Olivier Bianchi, qui brigue un troisième mandat. « L’explosion de l’insécurité » justifie à ses yeux d’augmenter l’effectif de la police municipale et de l’armer, puisqu’elle ne devrait pas « se contenter d’assurer la tranquillité mais aussi la sécurité ».
Si, en 2020, la liste RN menée par Anne Biscos n’avait pas atteint le second tour, les scores de l’extrême droite en 2024 aux européennes (19,9 % pour le RN arrivé en tête et 4 % pour Reconquête !) et aux législatives de juin et juillet 2024 (23,7 % pour le RN au premier tour) laissent espérer une autre issue à Antoine Darbois. Peu connu à Clermont-Ferrand, il insiste pour convaincre de son expérience politique de 2014 à 2020 à Gerzat, en tant qu’élu municipal dans la majorité, à l’époque encarté chez Les Républicains (LR).
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