L’homme qui a tué le fils du chef Yannick Alléno, il y a un an et demi dans un accident de la route, a été condamné ce jeudi 28 novembre à sept ans de prison.
Cependant, il ne sera pas incarcéré tout de suite.
Un délai qui provoque l’incompréhension de la famille Alléno.
Suivez la couverture complète
Le 20H
Le drame avait provoqué une grande émotion. Antoine Alléno , fils du célèbre chef multiétoilé Yannick Alléno, a perdu la vie en 2022 dans un accident de la route. Au terme du procès, le chauffard a écopé ce jeudi 28 novembre de sept ans de prison ferme, mais le tribunal a aussi délivré à son encontre un mandat de dépôt à effet différé.
Annulation du permis
Arrivés déterminés au tribunal judiciaire de Paris puis repartis sans un mot, les proches de la victime ne comprennent pas le verdict du juge : « La famille Alléno s’attendait à ce que ce monsieur reparte avec des menottes pour aller en prison. Je pense que ça leur aurait fait un très grand bien », explique au micro de TF1 leur avocat, Me Gilles August.
Les trois prévenus sont donc ressortis libres de l’audience. Franky D. a bien été reconnu coupable d’homicide involontaire pour avoir tué Antoine Alléno, et il recevra bientôt un courrier l’informant de la date du début de son incarcération. Son permis est également annulé, avec l’interdiction de le repasser avant cinq ans.
Le président du tribunal a justifié sa décision en disant que Franky D. « a multiplié les comportements à risque et adopté un comportement inconséquent menant au drame ». La peine est cependant plus légère que les réquisitions du parquet qui, fin octobre, avait demandé huit ans d’emprisonnement. Les deux autres prévenus sont, eux, relaxés.
L’accident remonte au soir du 8 mai 2022. Sur son scooter avec une amie, celui qui suivait les traces de son père se fait percuter par une voiture volée, lancée à plus de 120 km/h, sur une route limitée à 30 km/h dans le VIIe arrondissement de la capitale. Si la passagère est indemne, le fils Alléno, 24 ans, décède sur le coup. Le chauffard conduisait sans permis, avec 1,69 g d’alcool par litre de sang. Âgé de 25 ans à l’époque des faits, il avait déjà été condamné à six reprises pour vols et usage de fausses plaques d’immatriculation.
Avec son avocat, qui n’a pas souhaité répondre à TF1, il a désormais dix jours pour faire appel. Cependant, le mandat de dépôt étant avec exécution provisoire, Franky D. sera incarcéré dans tous les cas.
Depuis le drame, Yannick Alléno milite pour la création d’un délit d' »homicide routier » pour qualifier la mort d’un automobiliste ayant tué autrui sur la route, sous l’effet de l’alcool ou de stupéfiants, actuellement considéré comme une circonstance aggravante de l’homicide involontaire. Le texte devrait être étudié en décembre à l’Assemblée nationale.