lundi, mars 31

Après la levée des gardes à vue des grands-parents et d’un oncle et d’une tante du petit Émile, le mystère de la mort du petit garçon reste entier.
Mais le procureur a révélé ce jeudi matin les nouveaux éléments de l’enquête, qui s’oriente désormais vers l’intervention d’un tiers.
Le JT de TF1 fait le point.

Suivez la couverture complète

Mort du petit Émile : rebondissement dans l’affaire, ses grands-parents en garde à vue

C’est une première dans l’enquête sur la disparition et la mort du petit Émile. Une piste est désormais privilégiée, celle de l’intervention d’un tiers. Les diverses analyses menées ont apporté des réponses, détaillées ce jeudi matin lors d’une conférence de presse du procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. « Les conclusions de ces expertises, réalisées sur une durée de plusieurs mois, permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte« , a-t-il révélé, comme on peut le voir dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. Elles permettent aussi selon lui « d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt« , et « de considérer l’hypothèse que le corps n’est pas demeuré au même endroit« . 

Émile ne serait donc pas mort sur les lieux de la découverte de ses ossements, et ses vêtements lui auraient été enlevés. Le crâne de l’enfant présente également des stigmates, caractéristiques d’un « traumatisme facial violent« , selon les mots du procureur. Autant d’éléments qui poussent les enquêteurs à croire à la probable responsabilité d’une ou plusieurs personnes.

Si les grands-parents, un oncle et la tante du petit garçon sont libres ce jeudi, après leur mise en garde à vue mardi matin, la piste familiale n’est pas pour autant refermée. « Nous avons approfondi la piste intra-familiale à l’occasion des gardes à vue qui ont été réalisées et de l’ensemble des auditions qui les accompagnaient, a indiqué le procureur. Aujourd’hui, il y a une phase qui se termine dans cette piste, ça ne veut pas dire qu’elle se termine définitivement« . De nouvelles analyses sont en effet encours : une remorque de transport de chevaux et le véhicule personnel du grand-père d’Émile, Philippe Vedovini, sont toujours dans les mains des experts de la gendarmerie après avoir été saisis cette semaine.

En 20 mois depuis la disparition du garçon, les gendarmes ont réalisé une enquête hors norme. « Nous avons procédé à 287 auditions de témoins, 27 véhicules ont fait l’objet d’analyses en matière de police technique et scientifique, a précisé durant la conférence de presse de ce jeudi matin le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille. Nous avons procédé à 50 perquisitions judiciaires, 38 perquisitions numériques« . Mais également 285 hectares ratissés et pas moins de 55 millions de données de communication toujours en cours d’analyse. Actuellement, 23 enquêteurs d’une cellule nationale sont entièrement dédiés à la recherche des causes de la mort du jeune garçon.

La rédaction de TF1info | Reportage Sophie CHEVALLEREAU et les équipes de TF1

Partager
Exit mobile version