mercredi, janvier 8

Des célébrations ont eu lieu dans plusieurs villes françaises, après le décès de Jean-Marie Le Pen.
À l’appel, de courants d’extrême-gauche, des centaines de manifestants se sont rassemblés notamment à Paris, Lyon et Marseille.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est indigné de ces « scènes de liesse ».

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Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite française, est mort

« Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses », a commenté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X mardi soir. Des centaines d’opposants à Jean-Marie Le Pen se sont en effet rassemblés dans plusieurs villes de France avec des chants, fumigènes et feux d’artifice, au soir du décès de cette figure historique de l’extrême droite. « Ce sale raciste est mort », disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s’est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

« La jeunesse emmerde le Front national »

« La jeunesse emmerde le Front national », scandaient des participants dont certains étaient montés sur la statue centrale, alors que d’autres lançaient des slogans antifascistes. Quelques feux d’artifice ont été tirés, comme à Lyon, où 200 à 300 personnes se sont réunies vers 19h dans le centre-ville. L’ultragauche avait appelé à « faire la fête » après la mort de Jean-Marie Le Pen, selon les termes d’une publication sur le compte Rebellyon, sur le réseau social X.

C’est la mort d’un personnage qu’on déteste, parce qu’il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça

Louise, étudiante

À Marseille, où entre 200 à 300 personnes se sont retrouvées sur le Vieux Port, l’ambiance était aussi festive, entre bouteilles de champagne, petits chapeaux de fête et cette pancarte : « Enfin ». « C’est la mort d’un personnage qu’on déteste, parce qu’il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux meurent », a expliqué à l’AFP Louise, une étudiante en sciences politiques de 20 ans.

« C’est un symbole qui meurt et c’est vraiment bien de le savoir. Un symbole d’une extrême droite qui n’a plus aucun sens aujourd’hui. Malheureusement, elle existe encore et il faut rappeler qu’elle ne doit pas être vivante », a estimé de son côté Vivien, un jeune musicien de 24 ans.

Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite française et finaliste de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l’âge de 96 ans en région parisienne, dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines. Des manifestations monstres avaient été organisées à travers la France au printemps 2002 contre sa qualification au second tour de l’élection présidentielle qui l’avait opposé à Jacques Chirac.


F.Se avec AFP

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