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Les joueurs de l’AS Monaco lors du match de Ligue 1 face au Paris Saint-Germain, le 29 novembre 2025 au stade Louis-II.

Pression maximale en Principauté. L’AS Monaco (ASM), qui reste sur une série de résultats décevants, doit relever la tête lors de la réception de Galatasaray en Ligue des champions, mardi 9 décembre (à 21 heures). Avec seulement six points à trois journées de la fin de la phase de ligue, les Monégasques en occupent la 23e place, juste au-dessus de la ligne de flottaison permettant la qualification pour les phases finales. Si les hommes de Sébastien Pocognoli veulent avoir une chance de figurer parmi les barragistes, une victoire sera la bienvenue – voire impérative – au stade Louis-II pour leur permettre de rejoindre leur adversaire turc au classement (9 points). D’autant que leurs deux derniers matchs – un déplacement sur la pelouse du Real Madrid et la réception de la Juventus Turin – paraissent ardus.

A la peine sur la scène européenne, les coéquipiers du revenant Paul Pogba multiplient également les contre-performances en Ligue 1, où ils figurent à la 7place et restent sur une série de quatre défaites en cinq matchs. Un bilan loin de leur standing et des attentes de leurs dirigeants, et qui suscite la colère de leurs supporteurs. « Le club s’enfonce » et « notre patience a atteint ses limites », ont écrit les ultras monégasques dans un communiqué diffusé dimanche soir, en dénonçant notamment « l’incohérence » du mercato. Réclamant le départ du directeur général, Thiago Scuro, et de son équipe, ils annoncent plusieurs mesures symboliques pour manifester leur mécontentement, comme « une grève des encouragements pendant les quinze premières minutes » de la rencontre face à Galatasaray.

« On a tous lu ce communiqué, on a pris note », a réagi l’entraîneur de Monaco, Sébastien Pocognoli, lundi, lors d’une conférence de presse. « La meilleure réponse que l’on peut donner pour un peu calmer [la colère], c’est de faire un bon match demain », a poursuivi le technicien belge, qui a remplacé Adi Hütter, limogé en octobre pour absence – déjà – de résultats. « Nous-mêmes, on n’est pas contents de nos résultats », a prolongé, à ses côtés, le défenseur Thilo Kehrer, exhortant ses coéquipiers à « rester positif et à être unis pour passer cette période » délicate.

« Ça prend du temps »

S’ils ont décroché une victoire de prestige face au Paris Saint-Germain (1-0), à domicile, en championnat, le 29 novembre, la défaite à Brest (0-1), six jours plus tard, a fait retomber les Monégasques dans leurs travers. Signe d’une ambiance délétère, après le match nul décevant de l’ASM à Pafos (Chypre) en Ligue des champions, le défenseur Mohammed Salisu avait fustigé le « manque de mentalité » de l’équipe, ciblant notamment l’attitude défaillante, à ses yeux, de… ses propres attaquants. « Derrière, tout est bon. Nous courons, nous nous couvrons les uns les autres, mais devant ce n’est pas comme ça », avait-il tancé.

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Rien ne semble aller dans le bon sens sur le Rocher depuis le début de la saison, où les résultats sont en dents de scie. Blessures à répétition affaiblissant l’effectif, défense fébrile encaissant beaucoup de buts et attaquants inefficaces, en dépit de joueurs de talents, comme le jeune international français Maghnes Akliouche. Et la pression s’intensifie déjà sur l’entraîneur, Sébastien Pocognoli, récemment arrivé en Principauté. « J’essaye de cerner l’équipe, de la pousser, la stimuler. Mais ça prend du temps », avait fait valoir l’ancien entraîneur de l’Union saint-gilloise, en Belgique, après le match à Pafos, reconnaissant que « le bilan comptable n’est pas bon ».

Dans ce marasme, la question de la titularisation de Paul Pogba se pose. De retour après plus de deux ans sans jouer – une succession de blessures et une suspension pour dopage –, le champion du monde 2018 n’a effectué que trois petites apparitions en Ligue 1, entrant à chaque fois en fin de rencontre. Et Sébastien Pocognoli tempère les ardeurs de ceux qui l’imaginent déjà comme le potentiel sauveur du club. « Paul est une option, a-t-il soutenu. Mais il va falloir faire les choses par étapes, au niveau physique et des signaux. On va dans le bon sens. On espère doucement pousser vers un peu plus de minutes sur le terrain. » Face à Galatasaray, le Français aura peut-être l’opportunité de faire ses débuts en Ligue des champions sous le maillot monégasque.

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