Plusieurs mouvements sociaux sont prévus dans les prochains jours, du transport aérien aux cheminots en passant par les agriculteurs.
Le secteur de la fonction publique pourrait se mobiliser à son tour.
Les syndicats se réunissent ce mardi après-midi pour se coordonner.
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Le mois de novembre marqué par de nombreuses mobilisations sociales. Le 14, un appel à la grève a été lancé dans le secteur aérien contre la hausse de la fiscalité dans le projet de loi de finances pour 2025. Toujours au niveau des transports, une mobilisation est attendue le 21 à la SNCF pour protester contre le démantèlement de Fret SNCF . De leur côté, les agriculteurs envisagent un retour des actions, près d’un an après une mobilisation d’ampleur . À ces colères pourrait s’ajouter… celle de la fonction publique.
La semaine dernière, une rencontre tendue a opposé les syndicats et le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian. Si le gouvernement a entendu les revendications autour du projet de fusion des catégories A, B et C, finalement abandonné , d’autres points de crispations persistent. La réduction de 100% à 90% de l’indemnisation des congés maladie des fonctionnaires en fait partie, tout comme l’instauration de trois jours de carence non payés , au lieu d’un actuellement. À cela s’ajoute le gel du point d’indice pour 2024.
Une grève début décembre ?
Suffisant pour qu’un mouvement de grève voie le jour ? Les huit organisations syndicales représentatives se réunissent ce mardi, à 16h, pour se coordonner. La CGT et Force ouvrière ont déjà annoncé leur volonté de mobiliser les fonctionnaires. Une grève « début décembre » était dans les tuyaux des deux syndicats. Plusieurs autres organisations ont indiqué vouloir se joindre à ces initiatives.
L’unité des syndicats est notamment en jeu. L’une des principales organisations du secteur, la CFDT, n’a pas encore confirmé sa volonté de faire grève. « Rien n’est exclu », a toutefois affirmé sa secrétaire générale, Marylise Léon (nouvelle fenêtre), interrogée vendredi 8 novembre sur franceinfo (nouvelle fenêtre).
Reste que le gouvernement n’entend pas céder. Face à la dégradation des comptes publics, il plaide pour « aligner » les règles du secteur public sur celles du privé. De quoi économiser, selon ses calculs, jusqu’à 1,2 milliard d’euros.