dimanche, mai 19
Des personnes se rassemblent lors d’une manifestation d’étudiants de plusieurs universités en soutien au peuple palestinien, à Paris, le 2 mai 2024.

L’évacuation de militants propalestiniens de l’université parisienne de la Sorbonne, mardi 7 mai dans la soirée, a donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, a fait savoir le parquet de Paris, mercredi. Le ministère public doit par ailleurs faire un nouveau bilan sur ces mesures en cours, qui concernent toutes des personnes majeures. Ces gardes à vue, qui durent vingt-quatre heures, peuvent être prolongées d’autant.

« Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a ajouté le parquet.

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Les forces de l’ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l’université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement.

Moins de vingt-quatre heures après que le premier ministre, Gabriel Attal, a rappelé qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage » dans les universités françaises, les forces de l’ordre ont pénétré mardi soir dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants qui occupaient un amphithéâtre depuis environ deux heures, en « solidarité » avec Gaza, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.

Les étudiants, qui étaient au nombre d’une centaine environ à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans la rue, parfois portés à bout de bras par des agents. La Préfecture de police avait fait état de 88 interpellations lors de cette intervention qui s’est terminée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière.

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Le Monde avec AFP

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