Il pleut à Milan en ces premiers jours de Fashion Week. Une tradition, diront certains. Toujours est-il que rien, pas même la pluie, n’entame l’humeur ensoleillée des podiums milanais à l’heure de présenter les collections printemps-été. Ce cru 2025 ne fait pas exception. Tant mieux.
La mode dans la peau
Etro pour l’été 2025. © Alberto MaddaloniPeu frileuse, pour ne pas dire optimiste, la femme milanaise se dévoile prudemment, mais sûrement, au gré de tenues ajourées ici et là : un nombril, des hanches, une chute de reins, une paire de jambes interminables… La mode sinon rien, semble-t-elle dire chez Etro, qui la couvre de broderies et de motifs floraux comme elle sait si bien le faire, avec l’addition de reflets irisés qui détournent l’attention des corps. Pléonasme en ce soir de pleine lune. Iridescence encore chez Jil Sander, qui sort de sa réserve sur un tapis de fleurs. Elles s’embrochent, s’impriment, se brodent par touches, en all-over sur un volume ample au tombé perfetto.
La mamma, toujours
Oser Jil Sander. © Photo: Alessandro Lucioni / Gorunway.comLuke et Lucie Meier, le tandem créatif de Jil Sander, remettent le crochet pastoral au goût du jour, celui des napperons de nos grands-mères qui donnent envie de se mettre à table, rehaussant d’un brin de vintage des pièces aux lignes très contemporaines.
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