Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat ont été assassinés dans la nuit du 25 novembre 2022, à Prahecq, dans les Deux-Sèvres.
Une reconstitution aura lieu à partir de la nuit prochaine, en présence des suspects.
S’ils ont en partie reconnu les faits, l’enquête doit encore déterminer les responsabilités de chacun et le mobile du crime.
Suivez la couverture complète
Disparus dans les Deux-Sèvres, Leslie et Kevin retrouvés morts
Dans les Deux-Sèvres, la ville de Prahecq reste marquée par l’assassinat (nouvelle fenêtre) de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat. Âgés respectivement de 22 et 21 ans, ils avaient disparu en novembre 2022, avant que leurs corps ne soient retrouvés quatre mois plus tard quelques dizaines de kilomètres plus loin, à Puyravault, en Charente-Maritime. Pour les besoins de l’enquête, une reconstitution aura lieu cette semaine, pendant deux nuits, entre le 2 et le 4 octobre.
L’émotion des proches des victimes
À Prahecq, les habitants attendent avec impatience cette reconstitution : « J’ai vraiment la haine. Je souhaite du fond du cœur que ceux qui ont fait ça restent en prison jusqu’à la fin de leur vie », assure au JT de TF1 Michel Acheghane, l’entraîneur de boxe de Kévin Trompat. Puis il se fait le porte-parole du père du jeune homme (nouvelle fenêtre) : « C’est l’ombre de lui-même car son fils était ses yeux, sa vie. Il a tout fait avec son fils. »
Les parents de Leslie Hoorelbeke ne seront, eux, pas présents à la reconstitution : « Pour nous, c’est quelque chose d’impensable de se retrouver à côté des auteurs et de les entendre dire les abominations qu’ils ont pu faire. C’est au-delà de nos capacités », témoigne sa mère au téléphone.
Cinq suspects (nouvelle fenêtre) ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Demain, ils seront ramenés dans la maison où ils sont soupçonnés d’avoir tendu un piège aux deux victimes. Les zones d’ombre sont encore nombreuses, comme le montre la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Seule certitude : les faits ont été d’une violence extrême.
Un mobile autour du trafic de stupéfiants ?
Alors qu’il rentrait dormir chez un ami, Tom Trouillet, aujourd’hui principal suspect, le couple aurait été frappé à coups de marteau et de machette par un commando très bien organisé. Deux mobiles possibles se dessinent. Kévin devait 30 000 euros à son ami, sur fond de trafic de stupéfiants. Autre possibilité, d’ordre sentimental : Tom était amoureux de Leslie.
Théo, le meilleur ami de Kévin, est convaincu de la culpabilité de Tom : « Il avait la recette de tout le plan. Toutes les personnes qui ont été interpellées sont ses amis. Pour moi, il est le maître. » Selon ses dires, seul le trafic de drogue a pu le mener à commettre ces faits.
La reconstitution devra donc répondre aux interrogations des proches de Leslie et Kévin : « Aujourd’hui, tout le monde a plus ou moins reconnu sa participation aux faits. L’objectif est maintenant de déterminer qui a mis quels coups avec quelles armes et qui a finalement porté les coups mortels », explique Me Orane Quénot, avocate de Nathan Badji, l’un des mis en examen. À Prahecq, une soixantaine de gendarmes sera mobilisée pour assurer la sécurité de cette reconstitution.