mercredi, octobre 16

Le principal suspect dans le meurtre de Philippine refuse d’être extradé, affirme mercredi la télévision publique RTS.
Le ministère fédéral de la Justice va maintenant devoir statuer.

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Philippine, 19 ans, tuée à Paris : une enquête et des questions

Il ne veut pas revenir en France. Le principal suspect dans le meurtre de Philippine à Paris en septembre, et arrêté en Suisse, refuse d’être extradé, affirme mercredi la télévision publique RTS.

« La personne poursuivie n’a pas consenti à une extradition simplifiée« , a indiqué une porte-parole de l’Office fédéral de la Justice dans un courriel à l’AFP, confirmant une information de la télévision publique suisse RTS. Selon cette dernière, il a indiqué son refus ce mercredi lors d’une audience devant le Ministère public. 

Le ministère fédéral de la Justice peut suivre la volonté du prévenu comme s’en écarter et exiger son extradition. Dans ce cas, l’accusé peut faire recours jusqu’au Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique de Suisse et il reste en détention jusqu’à la fin de la procédure d’extradition. « La procédure ordinaire peut durer plus d’une année, notamment dans les cas complexes et si toutes les voies de recours sont saisies« , précise la fiche d’information du ministère sur les procédures d’extradition.

Une information judiciaire avait été ouverte pour viol et homicide après la découverte, le 21 septembre, du corps de Philippine. Cette étudiante de 19 ans à l’université Paris-Dauphine avait été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l’ouest parisien . Taha O., Marocain âgé de 22 ans, est le principal suspect. Il a été interpellé en Suisse le 24 septembre. « Il est aujourd’hui détenu en Suisse, donc il y a une garantie au niveau de sa détention« , avait assuré Didier Migaud, le ministre de la Justice. 

Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, « en fin de peine » selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz. À sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l’Yonne, où il ne s’était jamais rendu. N’ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre. Il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), suscitant de vives réactions, en particulier à l’extrême droite. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également exhorté à « faire évoluer notre arsenal juridique ».


T.G.

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