jeudi, septembre 26

Le profil du suspect du meurtre de Philippine et les circonstances de son entrée en France ont fait réagir les responsables politiques de tous bords.
C’est le cas du nouveau ministre de l’Intérieur, qui a promis que ce meurtre ne resterait pas sans conséquence.
Parmi les pistes envisagées par Beauvau, figure le retour du « délit de séjour irrégulier ».

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Sa réaction n’a pas tardé. Ce mercredi 25 septembre au matin, le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau , a promis aux Français que le meurtre de Philippine ne resterait pas sans conséquences. « C’est à nous, responsables publics, de refuser la fatalité et de faire évoluer notre arsenal juridique. S’il faut changer les règles, changeons-les », a-t-il indiqué dans un communiqué. 

Il faut créer beaucoup plus de centres de rétention.

Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes

Parmi les pistes envisagées par Beauvau, le retour du « délit de séjour irrégulier ». Aujourd’hui, un étranger en situation illégale en France ne risque pas toujours de poursuites judiciaires. Pour ces cas. Bruno Retailleau veut systématiser l’amende ou la peine de prison. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, approuve, mais il veut aller encore plus loin sur les durées de rétention. « On doit améliorer le délai de rétention et ensuite, il faut créer beaucoup plus de centres de rétention. On ne peut pas accepter qu’autour de 10% des OQTF (Obligation de quitter le territoire français, ndlr), à peine, soient exécutées », affirme-t-il.

Chaque responsable politique y va de sa proposition. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, propose notamment « le rétablissement des peines planchers », ces peines minimales fixées par la loi que les juges sont tenues d’appliquer. Et le chef de la droite à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, demande le lancement « d’une mission flash » qui a pour but de « faire la lumière sur les dysfonctionnements judiciaires de l’affaire ». 

Des effets de manche, estiment certaines voix à gauche. « Ce n’est pas le fait d’être en situation régulière qui fait de vous un tueur ou un criminel. Et je trouve que sans arrêt, mettre le lien entre ça et l’immigration, c’est une fois de plus, faire des œillades au Rassemblement national », estime le député de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel (LFI). Une position pas partagée par tous à gauche. Le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, reconnaît, lui, ce soir une défaillance de l’État.


V. F Reportage TF1 : Noé Gandillot et Alexandra Lassiaille

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