mercredi, septembre 25

Trois jours à peine après la découverte du corps de l’étudiante, un suspect a été interpellé mardi matin à Genève, en Suisse.
Le point d’orgue d’une traque qui a mobilisé des dizaines d’enquêteurs.

Trois jours après la découverte du corps d’une étudiante enterrée dans le bois de Boulogne à Paris, un suspect de 22 ans, condamné par le passé pour viol et sous le coup d’une OQTF, a été interpellé mardi en Suisse. Philippine, la victime âgée de 19 ans, était étudiante à l’université de Paris-Dauphine. Son corps avait été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, situé dans l’ouest parisien, lors d’une battue samedi après-midi. C’est sa famille qui avait signalé sa disparition.

C’est grâce à ce signalement rapide et au travail des enquêteurs de la brigade criminelle que le suspect a pu être interpellé (nouvelle fenêtre). Le vendredi, l’étudiante de 19 ans avait été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner, à l’université. Elle avait envoyé un message à ses parents à l’heure du déjeuner en leur disant que tout allait bien. Deux témoins ont déclaré aux policiers avoir aperçu un homme portant un masque chirurgical et muni d’une pioche près de l’endroit où le corps de Philippine a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne. Dès les premières heures, les enquêteurs privilégient la piste d’une mauvaise rencontre (nouvelle fenêtre)

Rapidement, les enquêteurs découvrent qu’un individu a utilisé la carte bancaire de la victime pour retirer de l’argent dans un distributeur de Montreuil (Seine-Saint-Denis) vendredi en fin d’après-midi, peu de temps après le signalement de la disparition de Philippine. Des images de vidéosurveillance montrent le suspect portant un masque chirurgical pour dissimuler son visage. Malgré cela, les enquêteurs parviennent à l’identifier. S’ensuit dès lors un lourd travail de recoupement pour identifier le suspect.

En l’absence de profil ADN et d’empreintes digitales sur la scène de crime, les enquêteurs de la brigade criminelle ont dû passer au crible des milliers de données téléphoniques et visionner des heures entières d’images de vidéosurveillance. Le tout dans un rayon de plusieurs kilomètres, qui s’étend de l’Université Paris-Dauphine (ouest de Paris) – où l’étudiante a été vue pour la dernière fois – jusqu’à Montreuil, où le suspect a été localisé. Un travail de fourmis qui a mobilisé plusieurs dizaines de policiers.

Un travail conjoint avec la police suisse

Les enquêteurs de la brigade criminelle finissent par retrouver la trace du suspect mardi en fin de matinée, lorsque celui-ci rallume son téléphone, qui était éteint depuis vendredi midi, avant le meurtre de l’étudiante de 19 ans. Le fugitif était localisé dans le département de la Haute-Savoie, frontalier avec la Suisse et l’Italie. Se sachant recherché, le suspect tentait de fuir le pays. Les enquêteurs alertent immédiatement le parquet de Paris, qui lance dans la foulée un mandat d’arrêt international à l’encontre du suspect. 

Pendant ce temps-là, des policiers de la BRI de Paris sont envoyés sur place pour interpeller le suspect, avec l’aide de la BRI de Lyon sollicitée en urgence pour leur prêter main forte. Malheureusement, à leur arriver sur place, le suspect a déjà passé frontière. Depuis leurs bureaux à Paris, les enquêteurs communiquent en temps réel à la police suisse la position exacte du suspect, en utilisant le bordage de son téléphone. Il sera interpellé mardi vers 11 heures, non loin de la gare de Genève. Il s’agit d’un homme âgé de 22 ans et de nationalité marocaine, condamné par le passé pour viol et sous le coup d’une OQTF.


M.D. | Avec les informations de Georges BRENIER

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