lundi, novembre 18

Emmanuel Macron continue sa tournée sud-américaine. Après s’être entretenu avec le président Javier Milei à Buenos Aires ce dimanche 18 novembre, le président de la République est arrivé ce lundi 18 novembre à Rio de Janeiro, au Brésil, pour le sommet du G20. Un sommet qui est marqué par les négociations autour de l’accord de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne.

Si le locataire de l’Élysée a prévenu ce dimanche que la France était pour l’heure opposée à ce traité, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a expliqué que les négociations entraient « dans la dernière ligne droite ».

« Macron, si tu vas à Rio, n’oublie pas tes péquenots »

Fortement mobilisés contre cet accord, les agriculteurs français redoutent une déferlante de viande latino-américaine en Europe et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n’étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur dans l’UE.

« Macron, si tu vas à Rio, n’oublie pas tes péquenots », pouvait-on lire sur des pancartes d’agriculteurs mobilisés ce dimanche en région parisienne.

Le sommet du G20 débutera à partir de 10 heures locales (14 heures à Paris) pour Emmanuel Macron. Le président de la République participera au lancement de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, avant de participer à une session de travail sur le sujet.

Il rencontrera à 13 heures plusieurs de ses homologues pour un déjeuner de travail, avant de faire une intervention sur la gouvernance mondiale. Une prise de parole à suivre en direct sur BFMTV, à partir de 18h15, heure de Paris.

« Il y a un chemin possible »

Le lendemain, Emmanuel Macron interviendra sur le thème « Développement durable et transition énergétique », avant de s’envoler pour le Chili en fin de journée, où il doit rencontrer son homologue Gabriel Boric.

Le président de la République profitera-t-il de son passage à Rio pour trouver des alliés et tenter de faire tomber l’accord avec le Mercosur? Ou de le renégocier? « Nous ne pouvons pas demander à nos agriculteurs (…) de changer leurs pratiques, de se passer de certains produits phytosanitaires », afin d’avoir une production « de grande qualité », et « en même temps ouvrir notre marché à des importations massives de produits qui ne respecteraient pas les mêmes critères », a lancé Emmanuel Macron ce dimanche.

« Plusieurs pays au sein du Mercosur », et « plusieurs autres pays européens », outre la France, « ne sont pas satisfaits de cet accord », a avancé le locataire de l’Élysée. « Donc, on va continuer de travailler fermement pour défendre notre modèle », a-t-il insisté, estimant que « si on est raisonnables tous, il y a un chemin possible, mais il ne se fera pas au détriment de nos agriculteurs ».

La Commission européenne, soutenue par plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Espagne, espère signer d’ici à la fin de l’année le traité de libre échange négocié depuis des décennies entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie).

Article original publié sur BFMTV.com

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