
Le Rassemblement national (RN) aime raconter des histoires cet automne. Pendant que Jordan Bardella dédicace celles qu’il publie en librairie, Marine Le Pen réécrit celle de son influence à l’Assemblée nationale. Spectatrice des tractations budgétaires menées par le gouvernement avec le Parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR), la cheffe de file de l’extrême droite se pose en « lanceuse d’alerte » au service de Français menacés par des saignées économiques et fiscales menées en secret par ses adversaires.
Renoncement à la hausse de la taxe foncière, ajournement de l’obligation d’installer un thermostat connecté, recours du premier ministre à une « lettre rectificative » au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour suspendre la dernière réforme des retraites : ces dernières semaines, les lepénistes se targuent d’avoir forcé la main du gouvernement sur des sujets prétendument cachés et qu’ils auraient seuls « débusqués ». Dans les faits, le parti se contente surtout de relayer sur les réseaux sociaux des idées, des dispositifs ou des mesures piochés dans la presse.
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